À Marseille, un fils disperse les cendres de sa mère, mais l’hôpital s’est trompé de corps
par La Provence
Une incroyable méprise de l’institut médico-légal de la Timone a conduit un marin-pêcheur à faire incinérer une femme qui n’était pas sa mère, avant de disperser ses cendres dans la Méditerranée. Une affaire ubuesque qui lui vaut les excuses embarrassées de l'AP-HM. Samedi 17 août dernier, à la barre de son bateau de pêche, Stéphane Avedissian navigue vers les hautes falaises et les eaux turquoise de la calanque d’En-Vau. Mais en cette belle après-midi ensoleillée, le marin-pêcheur n’est pas sorti en mer pour remonter dans ses filets lottes, chapons, seiches et autres rascasses. Si Taïko, le fidèle compagnon à quatre pattes, a embarqué comme d’habitude avec son patron, le Malamute de l’Alaska est escorté ce jour-là de la fille et des cousins de Stéphane Avedissian. À bord de L’Élisa, à la vitesse de croisière de 25 nœuds, ce cénacle familial réduit s’est réuni pour une occasion aussi particulière que solennelle… Quelques jours plus tôt, inquiet que les coups de fil passés à sa mère sonnent obstinément dans le vide, le quadragénaire a fini par faire appel aux marins-pompiers pour qu’ils pénètrent dans l’appartement hermétiquement clos de l’octogénaire qui vit dans le quartier du Roy d’Espagne, dans le 8e arrondissement de Marseille.
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