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À 20 ans, il est l'un des plus jeunes maîtres savonniers de France

par La Provence

Derrière les chaudrons fumants de la Savonnerie du Midi, au Nord de Marseille dans les Aygalades, Maxime Chauvet observe avec précision la cuisson du savon. Du haut de ses 20 ans, il est déjà maître savonnier, un titre rare mais aussi précieux en France. Loin d'être le fruit d'une formation classique — qui n'existe pas dans ce domaine —, Maxime a tout appris aux côtés de son père, Franck Chauvet, qui règne sur les chaudrons de la savonnerie depuis plus de trois décennies. « Mon père m’a fait rentrer dans l’entreprise et m’a aussi transmis l’amour de ce savoir-faire », confie Maxime, tout en surveillant les cuves qui mijotent sous ses pieds. Après un premier stage quand il était adolescent, le jeune adulte a manifesté l’envie de rejoindre son père dans ce milieu industriel. À 18 ans, il a commencé à se former à chaque étape de la fabrication du savon de Marseille et au bout de quelques mois, sous l’oeil avisé de son père, il a été autonome à son poste de travail. « Au départ, j’ai été peut-être un peu sévère mais maintenant il a compris tous les gestes qu’il fallait faire », raconte l’experimenté Franck Chauvet, satisfait de ce passage de témoin. La tradition du savon de Marseille, réputé pour sa pureté et ses vertus naturelles, va donc perdurer grâce à l’implication des Chauvet. La dynastie des Chauvet n’a peut-être pas fini d’évoluer au cœur des chaudrons car si Maxime a des enfants, il aimerait qu'ils découvrent ce métier rare.

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