Vol MH17: survoler ou non les zones de conflit

par euronews-fr

Après la chute du Boeing de la Malaysia Airlines, beaucoup se sont demandés pourquoi cet avion de ligne survolait une zone considérée comme dangereuse. D’autant que quelques jours auparavant, plusieurs appareils militaires avait été abattus en plein vol.Or il faut savoir que la compagnie malaisienne n‘était pas la seule à survoler l’Ukraine. Et pourtant, des recommandations avaient été formulées, comme l’explique Brian Flynn, un des responsables d’Eurocontrol, l’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne.“Des restrictions de vol au dessus de l’est de l’Ukraine sont entrées en vigueur dès le 14 juillet, dit-il, et cela concerne la zone qui va du sol jusqu‘à 32 000 pieds, soit 9700 mètres d’altitude. Quelques heures plus tard, les autorités russes ont adoptées des restrictions similaires. Il n’y a donc pas d’incompatibilité entre ces deux décisions”.Malgré les avertissements, certaines compagnies ont continué à survoler l’Ukraine. Car faire un détour rallonge le temps de vol et donc augmente la quantité de carburant à utiliser. Et puis le Boeing 777 de la Malaysia Airlines volait à plus de 10 000 mètres d’altitude, au-dessus de l’espace de restriction de vol…Dans les faits, il appartient aux compagnies aériennes de définir leur plan de vol. Pour ce faire, elles s’appuient sur les informations transmises par les organismes nationaux ou internationaux.Ainsi, l’agence américaine spécialisée (Federal Aviation Administration) interdit le survol de plusieurs pays comme la Libye, l’Irak ou encore la Corée du Nord. Pour d’autres pays comme l’Afghanistan, le Mali, la République démocratique du Congo ou encore le Yémen, elle ne fait que déconseiller le survol.Tout dépend en fait de la situation sur le terrain, savoir si les troubles dans la zone se limitent à des combats au sol ou s’il y a des affrontements dans les airs.Dans certains cas, les pays, par le biais du Conseil de sécurité de l’ONU, peuvent instaurer une zone d’exclusion aérienne, notamment pour protéger les populations civiles. Cela a été le cas lors de la première guerre du Golfe en 1991, puis en Bosnie-Herzégovine entre 1993 et 1995, ou encore en 2011 en Libye.Dans le cas de l’Ukraine, le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a jusque-là, pas été saisi d’une demande relative à une zone d’exclusion aérienne. Cela dit, depuis la tragédie du vol MH17, plus aucun avion civil ne survole l’est de l’Ukraine…

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