Société

Réseaux sociaux : prêts à vous accepter sans filtres ?

Les filtres sur TikTok et Instagram et ses conséquences sur les jeunes

Ou encore le « No filter and No Make Up Challenge » (le challenge « sans filtre et sans maquillage ») :

Même les stars adulées par les jeunes s'y mettent ! En Stories ou en posts, elles affichent des photos d'elles sans maquillage sur les réseaux sociaux. Parmi elles, Ariana Grande, Hailey Bieber, Gigi et Bella Hadid, Selena Gomez et Lady Gaga.

Montrer la réalité derrière les photos

Autre tendance sur les réseaux sociaux : démonter l'image du « corps parfait » exposé en long et à travers sur les réseaux sociaux, en montrant que souvent, tout est question d'une position (qui va cacher la cellulite), de trouver la bonne lumière, le bon angle... ou d'une bonne maîtrise de Photoshop.

C'est ce que fait l'instagrameuse @danaemercer sur son compte :

@danaemercer

"Il n'est pas toujours évident de savoir qu'une photo est éditée. Ici, une seule photo est vraie".@danaemercer

« Tous ces ventres sont le même »

@rianne.meijer dévoile ici quant à elle « qu'un peu de lumière et le bon angle de photo » peuvent tout changer :@rianne.meijer

On est loin de l'ancien mouvement Perfect Beach Body... Ce hashtag qui avait exhorté il y a quelques années les internautes (et notamment les femmes) à se mettre au régime et au sport pour afficher sur les réseaux sociaux un corps sculpté selon les normes. De quoi créer des complexes...

Ne pas être dans la norme imposée : stop à la honte !

Désirant casser l'image uniforme des corps sur les réseaux sociaux (minces, lisses...) et affirmer leur droit à s'exposer tels qu'ils sont, plusieurs utilisateurs d'Instagram et de TikTok postent des photos de leurs corps sans cacher leurs formes, leurs cicatrices ou encore leurs problèmes de peau. Bref : tout ce qui sort de l'image de ce fameux « corps idéal » créé pendant des années par les magazines de mode, la publicité et les réseaux sociaux.

C'est le cas de Julie Bourges du compte @douzefevrier, grande brûlée qui milite pour montrer qu'un « accident n'arrête pas la vie » :@douzefevrier

... de Em de @mypaleskinblog, qui parle de son combat contre l'acné...@mypaleskinblog

... @diandraforrest, atteinte d'albinisme... @diandraforrest

...@erickahart, qui a subi une double mastectomie à la suite d'un cancer du sein et qui milite pour plus de représentation dans le luxe de femmes de couleur ayant subi une ablation du sein...@ihartericka

... ou encore @meganjaynecrabbe, qui a souffert pendant plusieurs années d'anorexie et qui aujourd'hui défend l'acceptation de soi. Figure du mouvement Body Positive elle affiche fièrement ses formes et ses poils sur les réseaux...@meganjaynecrabbe

D'ailleurs, les poils féminins, effacés des corps et des photos, apparaissent de plus en plus librement sur les réseaux sociaux, comme ceux des sourcils de @lapetitegaby, qui a décidé de conserver son unisourcil et les poils sous ses bras, malgré les commentaires haineux qu'elle a pu recevoir...@lapetitegaby

Des photos qui constituent un bol de fraîcheur sur les réseaux sociaux. Elles sont aussi très utiles, décomplexantes et inspirantes pour les jeunes, notamment pour les adolescentes dont le corps est en pleine transformation et source de complexes.

Elles leur rappellent que tous les corps sont différents, normalisent les différentes silhouettes, les cicatrices, les blessures, pour un message d'acceptation de soi.

Et pour finir, un peu d'humour...

Certains comptes cartonnent en se moquant des mises en scènes sur les réseaux sociaux, ou en décomplexant par l'autodérision.

Parmi les plus connus, celui de l'humoriste Celeste Barber, qui tente de reproduire, sans fard, les poses de mannequins et autres célébrités.

C'est cadeau :

"J'adore ces comptes ! Tu vois, quand je scrolle sur Insta par exemple, je vois beaucoup de photos dans de supers endroits, où les gens sont bien habillés et tout, et quand je tombe sur un de ces posts, ça me rappelle que tout ça, ça n'est pas la vraie vie. Et ça fait du bien ! Je me dis que je ne suis pas la seule à avoir de la cellulite et à galérer à avoir l'air classe parfois (rires)."

Léa, 18 ans

publié le 30 juin à 07h57,

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