Manon qui a filmé les chants antisémites dans le métro raconte : "Ils étaient une vingtaine et ont aussi insulté la France, la police, les gays et ont dit : "On est là pour la CAF"

par morandini

Manon, la jeune fille qui a filmé la vidéo des insultes antisémites dans le métro a témoigné hier soir sur le plateau de TPMP. Un témoignage fort qui a permis d'en apprendre plus sur ce qui s'est passé. La jeune fille a expliqué qu'il s'agissait d'une bande d'une vingtaine de jeunes qui sont arrivés en faisant du bruit, en criant et en tapant sur les vitres du métro :"Dès qu'ils sont entrés, ils ont commencé à chanter. Ils ont insulté la France, la police, la communauté gay. Une dame leur a demandé pourquoi ils restaient en France si ils détestaient autant le pays. Ils ont expliqué qu'ils étaient juste ici pour les logements et pour la CAF. J'ai alors commencé à filmer, mais j'avais peur. C'est aussi pour ça que je ris de façon nerveuse, mais c'est vraiment très grave ce qui s'est passé. Et j'avais peur qu'ils me prennent mon téléphone".Ce mercredi, la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Filmé sur la ligne 3, la chanson se termine sur une phrase dans laquelle le groupe se dit "fiers d'être des nazis." Alerté par la RATP, le parquet de Paris a décidé l'ouverture d'une enquête pour "apologie du terrorisme , injure publique à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée et provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale."Sur X, anciennement Twitter, le préfet de police de Paris Laurent Nunez a estimé que ces propos étaient "choquants, inadmissibles et indignes. " La RATP a condamné "avec la plus grande fermeté ces propos abjects", écrit la régie sur son compte XParmi les chefs d’accusations retenus contre cette vidéo : « apologie du terrorisme », « injure publique à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » et « provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale ».Sur X, la Présidente de la région Ile de France Valérie Pécresse s’est dite « scandalisée par les chants antisémites entendus dans le métro ligne 3 dont les auteurs doivent être rapidement sanctionnés », et a déclaré mettre à disposition des enquêteurs « toutes les bandes de vidéoprotection. »

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