Législatives - C'est déjà la pagaille à gauche avec les premières fractures dans la NUPES après la tentative de Jean-Luc Mélenchon de prendre la main !

par morandini

Les premières fractures dans la NUPES sont apparues lundi avec le refus par le Parti socialiste, EELV et le PCF de la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe unique. "La gauche est plurielle (...) Vouloir supprimer cette diversité est une erreur, et je m'y oppose", a déclaré la députée socialiste Valérie Rabault.Un peu plus tôt, Jean-Luc Mélenchon avait exprimé sa crainte que le statut de première opposition à Emmanuel Macron ne soit remis en cause par un éparpillement des forces, ce qui permettrait au RN de prendre la place. Estimant que son parti était le deuxième le plus puissant, Marine Le Pen a réclamé que la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée, aux pouvoirs étendus, revienne à un de ses députés."Dès lors qu'il y a un seul groupe, sans aucune discussion possible, l'opposition s'appellerait Nupes", a estimé Jean-Luc Mélenchon lors d'un point presse surprise devant son QG, ne souhaitant pas "donner le sentiment que nous amplifions la confusion [...] par notre propre éparpillement"."Je crois que nous devons être et rester une alternative unie", a ajouté le leader de la gauche, rapidement rejoint par Clémentine Autain. "Former un seul groupe Nupes dans le respect des sensibilités qui la composent permettrait d'envoyer un signal fort et de préparer l'avenir", a-t-elle corroboré sur Twitter.Présidente du groupe PS et apparentés sous la précédente mandature, tout juste réélue dans le Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault a répondu: «La gauche est plurielle, elle est représentée dans sa diversité à l’Assemblée nationale. C’est une force au service du peuple français. Vouloir supprimer cette diversité est une erreur, et je m’y oppose.»«Il n’a jamais été question d’un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l’Assemblée nationale», a confirmé Pierre Jouvet, porte-parole du PS et proche d’Olivier Faure, patron du parti.Même son de cloche chez les écologistes qui sont 23 à entrer à l’Assemblée, un score inédit chez eux. Leur secrétaire national, Julien Bayou, tout juste élu à Paris a ironisé: «On parlait d’un intergroupe, ce qui suppose des groupes. Et des décisions concertées!»Quelques heures après avoir été élus, les premiers députés ont fait lundi leur entrée à l'Assemblée. Tous s'attendent à des séances agitées. "Comptez sur nous pour être offensifs", a prévenu l'Insoumise Clémentine Autain.

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