Le proviseur du Lycée Maurice Ravel, menacé de mort pour avoir demandé à une élève d'enlever son voile parle pour la première fois sur France 2 : "Je suis traumatisé. J'ai arrêté de prendre le métro. J'ai pensé à Samuel Paty"

par morandini

Le proviseur menacé de mort du lycée Maurice Ravel à Paris a pris la parole pour la première fois hier soir dans Complément d'Enquête sur France 2, 9 mois après les faits et quelques jours après le procès de l'une des personnes qui avait appelé à le brûler vif. Hier soir, le Proviseur s'est confié :"J'ai arrêté de prendre le métro, je faisais attention en sortant. Cela m'a traumatisé c'est clair. J'ai pensé à Samuel Paty ou encore à Dominique Bernard bien sûr. J'ai simplement fait respecter la laïcité simplement dans le lycée. C'est assez banal de demander à une élève d'enlever son voile dans un établissement scolaire".Le 28 février 2024, le proviseur du lycée public Maurice Ravel rappelle à trois élèves leur obligation de retirer leur voile en vertu de la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostentatoires dans l’enceinte d’un établissement scolaire. L’une de ces élèves, majeures, scolarisée en BTS, affirme alors avoir été «poussée et tapée», ce qui se révélera être un mensonge. Après une altercation avec une élève fin février afin qu’elle retire son voile, le proviseur du lycée Maurice Ravel, a quitté ses fonctions le mardi 26 mars.Dans un courrier adressé à l’ensemble des professeurs, des élèves et des parents, le nouveau chef d’établissement du lycée, situé dans le XXe arrondissement, justifie ce départ par «des raisons de sécurité».Le proviseur avait fait l’objet de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Le Premier ministre s’est emparé de l’affaire et a annoncé mercredi 27 mars déposer plainte pour «dénonciation calomnieuse» contre la lycéenne.

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