L'incroyable révélation de Jérôme Bayle, leader de la fronde des agriculteurs : "On m'a proposé un poste contre mon silence juste avant le lancement du mouvement"
par morandini
C'est une révélation totalement folle qui a été faite ce matin par Jérôme Bayle, le leader de la fronde des agriculteurs, mais hélas elle est passée inaperçu car le journaliste qui l'interviewait n'a pas essayé d'en savoir plus. Pourtant, en plein direct à 8h35, alors qu'il était sur BFM TV, l'agriculteur explique que l'on a tenté d'acheter son silence juste avant le début de ce conflitJérôme Bayle affirme en effet "qu'on lui a proposé un poste en échange de son silence" avant qu'il ne monte le premier barrage sur les routes.On aurait aimé savoir qui lui a fait cette proposition et quelles étaient les contre-parties demandées. Mais hélas, il n'est pas relancé sur le sujet qui pourtant ressemble à une tentative désespérée pour acheter le calme et éviter le conflit.Eleveur en Haute-Garonne où il a lancé avec d'autres le premier barrage routier des agriculteurs, Jérôme Bayle est devenu une figure de leur mouvement de colère, lui qui a été marqué par le suicide de son père dont il a repris l'exploitation. A 42 ans, barbe drue et tête le plus souvent couverte d'un bonnet, l'exploitant installé à Montesquieu-Volvestre (Haute-Garonne) est devenu une figure médiatique, enchaînant les plateaux TV depuis le barrage de Carbonne, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de la ville rose.A la tête d'une ferme de 90 vaches où il pratique également la polyculture, Jérôme Bayle ne se destinait pourtant pas au métier, puisqu'il avait suivi une formation en maçonnerie-ouvrages d'art. Mais son parcours a basculé avec les difficultés puis le suicide de son père il y a une dizaine d'années. "Il n'allait plus, il faisait plus le boulot comme il faut, il se laissait aller alors que c'était un très bon éleveur", se souvient-il à propos de son paternel.Son engagement pour défendre l'agriculture date aussi de ce drame: "j'ai quand même trouvé mon père avec une balle dans la tête (à cause) de ce métier", dit-il. Après le décès, "il s'est promis qu'il ferait de l'exploitation une belle ferme", confie Joël Tournier, son ami et camarade de mobilisation à Carbonne.
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