Coronavirus - L'incroyable erreur de la Ministre des armées qui reconnait que les militaires envoyés à Wuhan en janvier dernier n'ont pas été testés à leur retour
par morandini
C'est lors de son audition devant la commission d'enquête du Sénat sur le coronavirus que Florence Parly revient sur ses affirmations. Au début de l'épidémie, à la fin du mois de janvier, 18 militaires de la base de Creil dans l'Oise accompagnent le premier vol de rapatriés français de Wuhan. Quelques semaines plus tard, l'Oise devient le théâtre d'un des premiers clusters du territoire. Mais la ministre des armées l'assure, ces deux événements n'ont pas de lien.Le 9 septembre, devant cette même commission d’enquête, le Colonel Bruno Cunat, ancien commandant de la base aérienne 110 de Creil, avait affirmé que les militaires qui avaient fait le voyage à bord de l’Esterel (l’avion de rapatriement) fin janvier, n’avaient pas été testés avant leur retour sur la base. « Ils ont été mis en chambre individuelle et s’ils devaient prendre leurs repas, ils les prenaient (…) dans une salle dédiée mais ils ne les prenaient pas au mess. Je ne peux pas vous le garantir mais c’était la consigne qui a été donnée » avait-il rapporté (voir notre article).Or, le 4 mars dernier, Florence Parly indiquait quant à elle sur le plateau de France 2 « que les 18 militaires « avaient été testés et confinés ». « Maintenez-vous que ces personnels ont été testés et confinés. N’y a-t-il pas eu négligence dans la façon dont ces militaires ont été traités à leur retour de Wuhan » interroge Olivier Paccaud. « J’ai juré de dire toute la vérité et donc je me dois de vous dire que j’ai dit quelque chose d’inexact le 4 mars à France 2 » a reconnu Florence Parly.« C’était un raccourci. Ce qui s’est passé, c’est que les équipages ont été soumis à un protocole sanitaire extrêmement strict mais qui en effet ne comprenait pas à l’époque de tests (…) N’étant pas médecin, je vous prie d’excuser le caractère un peu raccourci de ma formule » a-t-elle poursuivi évoquant un protocole de surveillance pendant 14 jours.
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