Affaire Gregory: Plusieurs personnes auraient participé
par morandini
Un crime jamais résolu, un corbeau, un grand écrivain accusant une mère sans preuve... Depuis plus de 30 ans, l'assassinat du petit Grégory, revenu cette semaine à la une, fascine bien au-delà du simple fait divers au point d'être considéré comme l'une des plus grandes affaires criminelles françaises. "Ca aurait pu être une affaire de meurtre ou de disparition d'enfants parmi d'autres" sans la succession de rebondissements, affirme Alain Bauer, professeur de criminologie au conservatoire national des Arts et Métiers à Paris. Au départ, il y a une scène qui "a frappé l'imagination", celle du crime sordide d'un enfant. "Après, s'est greffé le mystère et on a été servi en la matière", renchérit l'historien Bernard Oudin. Octobre 1984. Grégory Villemin, quatre ans, est retrouvé mort, pieds et poings liés, dans une rivière des Vosges. Un corbeau revendique le meurtre et invoque une vengeance. "Le fait divers, ce n'est pas (seulement) le meurtre de l'enfant, c'est la rumeur, les épisodes qui se succèdent. Le corbeau qui relance l'affaire, crée la conspiration. C'est essentiel au suspense", souligne M. Bauer. Les soupçons portant sur Bernard Laroche --un membre de la famille qui jalousait la réussite de son cousin, Jean-Marie Villemin -- puis son meurtre par ce dernier, la cabale lancée contre la mère de l'enfant ne vont cesser d'alimenter le feuilleton au milieu des années 80.
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