Une Barbie ouvrière pour faire sa fête à Mattel

par liberation

Le «happening», à l’initiative de l’association Peuples solidaires et de l’organisation China Labor Watch (CLW), visait à dénoncer, à l’approche de Noël, les conditions de travail des ouvriers dans les usines chinoises produisant des jouets pour le célèbre fabricant américain Mattel. Devant une boîte rose de plus de deux mètres de haut, contenant une poupée en bleu de travail à taille humaine, un bonimenteur vantait les mérites de la figurine: «Facilement manipulable et exploitable à souhait, elle est capable de travailler 13 heures par jour pour douze centimes d’euros par poupée à peine»... Sur la boîte, où la marque était rebaptisée «Mattée», des autocollants signalaient les atouts de la Barbie: «salaire de misère», «rentabilité maximum», «fonctionne sans protection sociale». «L’objectif est de sensibiliser le plus de monde possible et de faire pression sur Mattel», a expliqué à l’AFP Benjamin Lemesle (Peuples solidaires). En octobre, CLW avait rendu public un rapport après une enquête menée par des infiltrés dans six usines chinoises, constatant de multiples violations du droit du travail en matière d’horaires ou de rémunérations. Selon Peuples solidaires, 152 poupées Barbie sont vendues dans le monde toutes les minutes. Quelque 4 millions de personnes travaillent dans l’industrie du jouet en Chine.

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