Prostitution : «Si on pénalise le client, on ne va plus pouvoir travailler»
par liberation
Un rapport d’information parlementaire rendu public mardi, prélude à une prochaine proposition de loi, préconise de sanctionner le recours à la prostitution et d’abroger dans le même temps le délit de racolage public à l’encontre des prostituées. Les clients pourraient écoper d’une contravention de 5e classe (punie par une amende de 1 500 euros maximum), mais la récidive constituerait un délit puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. Face à cette éventualité, une quarantaine de membres du Syndicat du travail sexuel et d’Act Up-Paris manifestaient ce mardi devant l’Assemblée nationale. Ils craignent que la pénalisation des clients entraînent une précarisation des prostitués et une perte de revenus. En Suède, une telle loi existe depuis 1999. Mais pour Lilian Mathieu, sociologue au CNRS interrogé par Libération lundi, «le constat unanime est que la politique suédoise est de la poudre aux yeux. La prostitution n’a pas diminué et ça a eu des conséquences dramatiques sur les prostituées, car la clandestinité a augmenté les risques d’agression».
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