Proche-Orient. Près de 500 morts au Liban après d'intenses frappes israéliennes

par humanite-fr

De nouvelles frappes israéliennes au Liban ont fait près de 500 morts et provoqué la fuite de dizaines de milliers de personnes, portant l'inquiétude à son comble dans la région comme dans le monde. Au Liban, les frappes aériennes israéliennes de ce lundi 23 septembre « ont causé le martyre de 492 personnes, dont 35 enfants et 58 femmes, et blessées 1.645 autres », a déclaré le Centre des opérations d'urgence du ministère libanais de la Santé dans un décompte. L'armée israélienne a confirmé avoir frappé jusque tard dans la soirée, « environ 1.600 cibles terroristes dans le sud du Liban et dans la vallée de la Bekaa ». Des milliers de familles ont fui les zones bombardées, selon le ministère de la Santé et des déplacés du sud ont afflué dans la capitale et à Saïda, accueillis dans des structures d'accueil.    Depuis New York, où se tient l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a annoncé lundi que Paris demanderait la convocation d'une « réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur le Liban. « Nous sommes au bord d'une guerre totale », s'est pour sa part alarmé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. La crainte d'une escalade va dominer à partir de ce mardi 24 septembre, la grande messe annuelle de l'ONU, à laquelle participera pour la dernière fois le président américain Joe Biden. Un porte-parole américain a assuré que les Etats-Unis, principal allié d'Israël, allaient présenter des idées « concrètes » pour faire baisser la tension. De nombreux pays, dont la Russie, le Qatar, l'Egypte et la Jordanie, ont fait part de leur inquiétude. Le G7 a souligné qu'"aucun pays n'a à gagner" d'une escalade au Moyen-Orient, pointant le risque d'un "conflit régional aux conséquences inimaginables". Dimanche, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres s'était inquiété que le Liban devienne un « autre Gaza ». La guerre dans la bande de Gaza a éclaté le 7 octobre 2023, quand le Hamas a mené une attaque dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils. Sur les 251 personnes enlevées, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 déclarées mortes par l'armée. L'offensive lancée par l'armée israélienne à Gaza a fait jusque-là, au moins 41.455 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU. Elle y a aussi provoqué un désastre humanitaire.

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