Mobilisation : les agents de la Protection judiciaire de la jeunesse menacé d’un plan social
par humanite-fr
Une mobilisation des agents de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), s’est déroulée sur le parvis du tribunal de grande instance de Paris. L’intersyndicale a dénoncé « un plan social irresponsable ».En cette fin de mois d’août, les syndicats de la PJJ, se sont rassemblés sur le parvis du Tribunal de Paris afin de dénoncer « un plan social irresponsable et inacceptable ». « La loi concernant la protection de l’enfance et le code pénal des mineurs ne sera pas respecté. Nous nous mettons dans l’illégalité », alerte Cécile Rouibah, secrétaire régionale CGT-PJJ. « Des unités éducatives d’insertion ne pourront pas ouvrir ce lundi 2 septembre 2024 » souligne la responsable syndicale.Les agents de la PJJ refusent le non-renouvellement, dès le 1er septembre, de nombreux contrats d'agents contractuels. « Nous devons continuer à nous opposer au plan social », a estimé l'intersyndicale SNPES/FSU, Unsa, CFDT et CGT dans un communiqué.« Même si l'administration refuse toujours de chiffrer précisément le nombre de contractuels qui seront concernés par les non-renouvellements (...) nous estimons que cela concernera en moyenne 50 collègues par région. Ce qui pourrait représenter 500 professionnels et professionnelles sous contrat », a précisé l'intersyndicale.« Je rappelle que le code de la justice pénale des mineurs est une réforme portée par Emmanuel Macron, celle-ci rappelle la priorité à l’éducatif et là on va se retrouver avec des audiences sans que la mesure n’est commencée », s’indigne Stéphanie Arnaud, juge des enfants à Paris. La PJJ emploie au total 9.763 personnes, dont 2.273 contractuels, selon des chiffres de 2023 du ministère de la Justice. Les éducateurs de la PJJ suivent près de 137.000 enfants et adolescents, des mineurs délinquants le plus souvent en grande difficulté.« Rien que pour l'Île-de-France, à peu près 1.500 gamins n'auront pas de suivi éducatif », en raison de la baisse d'effectifs d'agents de la PJJ. « Ça veut dire clairement qu'on sacrifie l'éducatif pour l'argent », avait déjà déclaré Murielle Hauchecorne, co-secrétaire nationale du Snpes-PJJ/FSU lors de la mobilisation du 14 août.Le garde des Sceaux démissionnaire, Eric Dupond-Moretti, a demandé de son côté « un état des lieux précis » et confié une mission d'évaluation à l'Inspection générale de la Justice (IGJ) sur le pilotage des effectifs de contractuels et de la masse salariale à la PJJ en 2024. Un rapport intermédiaire de cette mission sera remis au ministre fin août et sera partagé avec les organisations syndicales, a indiqué le ministère.
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