Manifestations contre le RN. « Plus l'espoir renaît, plus la gauche peut arriver au pouvoir »

par humanite-fr

Des milliers d'opposants à l'extrême droite ont défilé samedi à travers la France, à l'appel de syndicats, d'associations et du Nouveau Front populaire, l'union des partis de gauche. L'Humanité est parti à leur rencontre dans le défilé parisien.Selon la CGT, 640.000 personnes ont manifesté sur l'ensemble du territoire, dont 250.000 à Paris contre la perspective d'une victoire du Rassemblement national aux législatives avec à la clef l'hypothèse d'une entrée de son patron, Jordan Bardella, à Matignon.Les mêmes slogans ont résonné dans les cortèges: "Bardella casse toi, la République n'est pas à toi", "la jeunesse emmerde le Front national", "pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers".Dugudus, graphiste, nous livre son sentiment sur ce nouveau Front populaire qui monte en puissance. « Les sondages grimpent du côté du Front populaire parce que plus l'espoir renaît, plus la gauche a potentiellement de chance de se retrouver au pouvoir », souligne le street artiste.Pour Anne, cheffe d'entreprise, la dynamique est bien présente et elle veut y croire. « Le problème c'est la détresse sociale qui génère ces incohérences », souligne la militante d'Attac. « Cette abstention doit reculer et le nouveau Front populaire est la seule alternative à l'extrême droite », déclare Harlem Désir, au milieu d'un cortège SOS Racisme très animé.Des chiffres en deçà de la mobilisation du 1er mai 2002, où plus d'un million de personnes avaient battu le pavé pour dire "non" au FN après la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle."Nous sommes prêts, nous avons fait (l'union), personne n'y croyait", "on va vous redonner la flamme. Et pas celle du Front national, celle-là on va l'éteindre", a lancé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier."Il y a des différences entre nous mais quand l'essentiel est en cause, nous n'avons pas le droit de faire autre chose que de nous rassembler", a renchéri le patron des socialistes, Olivier Faure.À Amiens, François Ruffin, a tout de même exhorté à "ne pas revenir aux rancoeurs", mais "à prendre de la hauteur". "Jean-Luc Mélenchon est fabuleux quand il se met en retrait", a-t-il taclé.Quant à Fabien Roussel qui manifestait ce matin à Valenciennes, il s'est félicité d'un Front populaire uni.

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