Lycéens contre les expulsions : «On est mobilisés, on est là pour se battre»

par liberation

L’affaire Léonarda a donné lieu ce mardi à de nouvelles manifestations dans plusieurs villes et des perturbations dans quelques lycées, mais la mobilisation pour réclamer l’arrêt des expulsions de jeunes étrangers scolarisés semble s’essouffler. Les manifestations organisées avant les vacances de la Toussaint avaient mobilisé plusieurs milliers de jeunes. En début d’après-midi, environ un millier de manifestants ont défilé à Paris à l’appel des syndicats lycéens Fidl et UNL et du syndicat étudiant Unef, sous la pluie et une forte escorte policière. Selon le rectorat de Paris, 18 lycées - sur une centaine - ont été «perturbés». La Fidl a recensé 30 lycées «lourdement perturbés» dans la capitale. «Aujourd’hui, c’était une préparation avant la grande manif' de jeudi. On attend que la province se mobilise», a indiqué à l’AFP Juliette Chilowicz, secrétaire générale de la Fidl. «On a déjà gagné car on a remis sur la table un sujet qui n’avait pas été abordé depuis l’élection de François Hollande», a-t-elle estimé. A Lille, plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre les expulsions de lycéens mais aussi en soutien aux Roms hébergés à la Bourse du travail depuis leur expulsion d’un campement à Villeneuve d’Ascq (Nord). Selon l’UNL, environ 1 500 élèves ont participé au blocus de plusieurs lycées et 500 ont manifesté à Lille, Dunkerque ou Douai. Une cinquantaine de lycéens se sont rassemblés devant la préfecture à Grenoble et autant à Lyon. De petits rassemblements se sont tenus devant trois lycées de l’agglomération de Rouen. A Nancy, entre 150 et 200 lycéens ont battu le pavé pour «s’opposer à toutes les expulsions des élèves en cours de scolarisation, y compris leurs familles», selon l’UNL. En revanche, tout semblait calme en Franche-Comté, région d’accueil de Léonarda. Quatre établissements ont connu des perturbations à Gardanne et Marseille. A Mende, environ 150 lycéens ont répondu à un appel à la grève dans deux lycées, selon la police. Des manifestations étaient aussi annoncées à Strasbourg, Metz, Reims ou Bordeaux. Fanny LESBROS

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