Le Maloya - île de la Réunion - Patrimoine Culturel Immatériel
par publicsenat
Le maloya est à la fois une forme de musique, un chant et une danse propres à l'île de la Réunion. Métissé dès l'origine, le maloya a été créé par les esclaves d'origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de s'étendre à toute la population de l'île. Jadis dialogue entre un soliste et un choeur accompagné de percussions, le maloya prend aujourd'hui des formes très variées, au niveau des textes comme des instruments (introduction de djembés, synthétiseurs, batterie...). Chanté et dansé sur scène par des artistes professionnels ou semi-professionnels, il se métisse avec le rock, le reggae ou le jazz, et inspire la poésie et le slam. Autrefois dédié au culte des ancêtres dans un cadre rituel, le maloya est devenu peu à peu un chant de complaintes et de revendications pour les esclaves et, depuis une trentaine d'années, une musique représentative de l'identité réunionnaise. Toutes les manifestations culturelles, politiques et sociales sur l'île sont accompagnées par le maloya, transformé de ce fait en vecteur de revendications politiques. Aujourd'hui, il doit sa vitalité à quelque 300 groupes recensés dont certains artistes mondialement connus, et à un enseignement musical spécialisé au Conservatoire de la Réunion. Facteur d'identité nationale, illustration des processus de métissages culturels, porteur de valeurs et modèle d'intégration, le maloya est fragilisé par les mutations sociologiques ainsi que par la disparition de ses grandes figures et du culte aux ancêtres.
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Vos réactions doivent respecter nos CGU.
-
20:18Monde - Espagne : 82 arrestations pour des vols et des pillages après les inondations
-
20:11Sports - ATP - Rolex Paris Masters : Humbert rêve réalité
-
19:53Monde - Inondations en Espagne: au moins 211 morts, nouveaux renforts militaires
-
19:32Faits divers - Yvelines : un homme dénonce l'attitude "anormale" des pompiers appelés pour aider son épouse
-
09:10Auto - Avenir en petit ? Les citadines avancent leurs pions