La journaliste Ariane Lavrilleux en garde à vue : les soutiens se multiplient
par humanite-fr
"Journaliste arrêtée: démocratie en danger": une centaine de personnes se sont rassemblées mercredi à Paris en soutien à Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue depuis mardi après avoir notamment révélé fin 2021 un possible détournement par l'Egypte d'une opération de renseignement française."Ca fait 37 heures qu'elle est en garde à vue, 37 heures c'est énorme", a déclaré Magali Serre, présidente de Disclose, le média qui avait publié son article. "Il y a une volonté de découvrir sa source et de nuire à la liberté de la presse et la liberté d'informer", a-t-elle poursuivi lors du rassemblement convoqué place de la République par Reporters sans Frontières (RSF), les syndicats de la profession (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes) et Disclose. "C'est surtout un message limpide à l'égard de tous les journalistes français, de (la part de) l'Etat français, qui leur dit: si vous enquêtez sur des secrets d'Etat, vous risquez de terminer comme Ariane Lavrilleux, en garde à vue, à dormir en prison, à subir des pressions constantes des policiers de la DGSI."Disclose avait affirmé dans un article publié en novembre 2021 que la mission de renseignement française "Sirli", entamée en février 2016 au profit de l'Egypte au nom de la lutte antiterroriste, avait été détournée par l'Etat égyptien qui se servait des informations collectées pour effectuer des frappes aériennes sur des véhicules de contrebandiers présumés, à la frontière égypto-libyenne. A la suite de cette publication, le ministère français des Armées avait porté plainte pour "violation du secret de la Défense nationale".Disclose a précisé mercredi, sur X, que selon ses informations, "les enquêteurs de la DGSI reprochent à [la] journaliste d'avoir signé 5 articles sur les ventes d'armes françaises à l'étranger, publiés dans le média depuis 2019".A la fois média d'information et ONG, le site d'investigation Disclose (divulguer, en français) a été fondé en 2018 par deux journalistes d'investigation. Son financement repose exclusivement sur les dons de lecteurs ou de fondations philanthropiques garantissant son indépendance éditoriale, explique Disclose sur son site, où toutes ses enquêtes sont en libre accès.
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