L’affaire Boyard-Hanouna ou la démonstration de l’emprise de Bolloré sur ses affidés
par liberation
C’est une scène qui a tourné en boucle tout le week-end. Louis Boyard se faisant reprendre de volée par l’animateur de l’émission Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna, et sa bande de chroniqueurs, pour avoir osé évoquer à l’antenne la présence problématique de Vincent Bolloré en Afrique. Ce dernier étant le patron de C8 et donc de Hanouna, le présentateur a défendu son «ami» coûte que coûte, jusqu’à insulter en direct le député La France insoumise du Val-de-Marne devant des millions de téléspectateurs.Dans cette vidéo, Thomas Legrand, chroniqueur politique à Libération, rend compte d’une réalité connexe : Cyril Hanouna n’est pas un présentateur de télévision lambda mais bien le porte-parole de Bolloré, un homme d’affaires aux prises de positions controversées. Il le décrit comme un porte-flingue, un exécutant, mais aussi – plus pernicieux – un prévaricateur, quelqu’un qui manque sciemment aux devoirs qui lui incombent : divertir, certes, mais aussi informer.Notre journaliste explique qu’au-delà des insultes proférées par l’animateur, Hanouna utilise cette phrase de mafieux : «Moi je ne crache pas dans la main qui m’a nourri et toi tu ne devrais pas cracher dans la main qui t’a nourri.» En d’autres termes, toutes opinions contraires aux siennes n’ont pas voix au chapitre dans son émission. Dès lors, selon Thomas Legrand, toute personne se rendant sur le plateau de Touche pas à mon poste se rendra complice de cette protection dévolue à Bolloré.
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