Castorama, Leroy Merlin : les bas salaires du bricolage envahissent un magasin à Saint-Denis
par humanite-fr
A l’initiative de la CGT, des salariés du secteur du bricolage ont mené un rassemblement et une déambulation dans le magasin Leroy Merlin de Saint-Denis (93) afin de réclamer des salaires plus décents.Il est 10 heures ce matin, lorsque des salariés du bricolage, toutes enseignes confondues, se sont rassemblés aux abords du Stade de France, à quelques dizaines de mètres de l’enseigne Leroy Merlin. Déterminés à se faire entendre, ils ont tous la même revendication : ils exigent une revalorisation salariale.« On arrive à un moment où on survit, la vie est difficile et tout augmente sauf nos salaires » nous explique Florence Baume, employée de Castorama Avignon. Elle précise: « je suis à 1.500 euros net après 33 ans de boite, c’est juste honteux et pas possible avec tout ce qu’on donne ».« Le secteur du bricolage a sur-performé durant la crise sanitaire: Leroy-Merlin en 2021, c’est 9 milliards de chiffre d’affaires avec l’ambition de dépasser les 10 milliards en 2022. Et au moment de la redistribution, les salariés sont les grands oubliés.», souligne Romain Coussin, délégué syndical central CGT à Leroy Merlin.Depuis la mi-décembre, des débrayages et des actions intersyndicales ont bloqué des magasins Leroy Merlin, propriétés de la famille Mulliez, sur fond d’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO).Ces travailleurs, jugés en « deuxième ligne » durant la crise sanitaire subissent durement la flambée des prix de l’énergie, et d’une manière générale l’inflation galopante.« La branche a une grille des salaires tellement basse au niveau du SMIC, que forcément on ne peut qu’ être mieux payés que le reste de la branche, et toutes les grandes enseignes de bricolage se regardent les unes les autres, et sont toutes à un niveau inacceptable », nous explique Romain Coussin, employé chez Leroy Merlin à Valence dans la Drôme.« On veut que Castorama arrête de nous donner des excuses. Un coup, c’était la crise économique, un coup c’était les PSE, puis ce fût la mauvaise orientation stratégique de l’entreprise, et maintenant, c’est la pandémie. Ce n’est jamais le bon moment pour nous augmenter », s’alarme Nicolas Euzenot, délégué syndical CGT chez Castorama et il conclut : « Le but c’est de continuer jusqu’à un mouvement nationat, et d'interpeller la fédération des magasins du bricolage (FMB) sur notre message ».
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