Ça Vous Regarde - Le débat : Xénophobie: le retour des années 30 ?
par LCP
Le 6 février 1934, la République est aux abois. La France est plongée dans une profonde crise économique, sociale et politique alimentée par un scandale, notamment financier avec l’affaire Stavisky. Le gouvernement se montre impuissant. En réaction, les ligues nationalistes, comme Action française de Charles Maurras, les Jeunesses Patriotes ou les Croix de Feu se réunissent place de la Concorde et marchent vers l’Assemblée nationale. Bilan : 15 morts et un simulacre raté de coup d’Etat de la part de l’extrême-droite. 80 ans plus tard, d’autres mouvements radicaux opposés au « système », se sont substitués à ces ligues, et ont battu le pavé parisien le 26 janvier lors du Jour de Colère, qui regroupait pêle-mêle ultra-intégristes religieux, islamophobes et antisémites, dieudonnistes sous la bannière d’Alain Soral, opposants au mariage gay, anti François Hollande…Résurgence de l’antiparlementarisme, antisémitisme, crise identitaire, défiance vis-à-vis des politiques ; on peut noter certaines similitudes entre ces revendications et celles du 6 février 1934. Peut-on pour autant affirmer que l’on assiste à un retour aux années 1930 ? Ce climat délétère nourri par une parole xénophobe décomplexée met-il en danger la République ? Peut-on craindre une montée du Front national aux prochaines élections ? La France est-elle devenue réactionnaire ?
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