Ça Vous Regarde - Le débat : Karachi : une enquête qui n'en finit pas ?

par LCP

L’affaire Karachi vient de connaitre un nouveau rebondissement. Des éléments décisifs à la compréhension de l’attentat n’auraient pas été versés au dossier. Neuf ans après, le juge Trévidic, s’étonnant de ne pas trouver le rapport d’autopsie du supposé poseur de bombes, a convoqué son auteure, la directrice de l’Institut médico-légal de Paris, le 25 mars dernier. Ce rapport contient une information capitale qui ébranle la thèse du kamikaze, pourtant retenue par les justices pakistanaise et française.Mercredi 27 avril, Me Olivier Morice, avocat de plusieurs parties civiles a sollicité l’audition du juge Bruguière, chargé de l’instruction de l’affaire de 2002 à 2007, pour comprendre les motifs de l’absence ce ce rapport. Il a également remis une question prioritaire de constitutionnalité à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, qui pourrait remettre en question la législation actuelle sur le secret-défense.Dernière actualité, la sortie du livre de Bernard Cazeneuve « Karachi - L’enquête impossible » chez Calmann-Lévy le mercredi 4 mai . Député-maire de Cherbourg dont étaient originaires les victimes de l’attentat, Bernard Cazeneuve a réussit à convaincre ses pairs d’ouvrir une mission d’information sur les circonstances entourant l’attentat du 8 mai 2002 à Karachi . Pendant des mois, il mène avec ses collègues la totalité des débats et auditions. Parmi les acteurs principaux du dossier, des têtes d’affiche : Édouard Balladur, François Léotard et Charles Millon. Au cours de près de sept mois de travaux, la mission a auditionné plus de soixante personnePour rappel, l’attentat de Karachi a tué quatorze personnes dont onze salariés français travaillant, pour la direction des chantiers navals (DCN), à la construction d’un sous-marin pour la marine pakistanaise. Un contrat de construction et de vente de trois sous-marins à propulsion classique avait en effet été signé entre la DCN et le Pakistan le 21 septembre 1994 et la DCN travaillait, au moment de l’attentat, à la construction du deuxième, sur place, au Pakistan.Pourquoi cette enquête est-elle impossible ? Le secret défense sert-il à cacher certaines affaires ?Invités : +Bernard Cazeneuve, député PS de la Manche, decrétaire de la commission de la défense nationale et des forces armées, membre de la mission d’information sur les circonstances entourant l’attentat du 8 mai 2002 à Karachi, maire de Cherbourg-Octeville et auteur de "Karachi - L’enquête impossible" Calmann-Lévy +Franck Gilard, député UMP de l’Eure +Olivier Morice, avocat +Gilles Gaetner, journaliste à Valeurs actuellesDiffusion : du lundi au jeudi à 20h50En partenariat avec :

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