Ça Vous Regarde - Le débat : Dexia : les Etats ont-ils encore le contrôle sur les banques ?
par LCP
C’est dans la nuit du 9 octobre que Dexia a officiellement annoncé sa disparition. Première banque victime de la crise de la dette, Dexia repose sur un trésor toxique : sur 100 milliards d’euros elle compte 21 milliards de dettes souveraines. Les actifs spécialisés dans le financement des acteurs publics chargent la barque.Le plan de démantèlement est clair : la Belgique nationalise les activités de détail tandis que la France reprend les activités de prêts aux collectivités locales. Une nouvelle banque française est en cours de création. Elle devrait être le résultat du rapprochement de la Caisse des Dépôts et de La Banque Postal. Les filiales rentables seront cédées au privé : un groupe Quatari s’est dit intéressé par la branche luxembourgeoise du groupe.Dexia est une banque emblématique de la politique économique de l’Etat français depuis les années 90. C’est la droite qui a réuni une banque opérant sur les marchés avec le Crédit local de France pour créer Dexia. C’est la gauche qui, en 1999, a introduit la banque sur le marché et qui a décidé d’acquérir une firme financière américaine. Dexia garde cependant sa mission de financement des collectivités, mélangeant finance, actifs toxiques, placements à risque et prêt aux villes aux régions et aux départements… un pari risqué, qui ne paye plus.Pour le gouvernement, l’enjeu est de permettre à Dexia de retourner « le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions possibles » sur les marchés. L’Etat se donne les moyens d’agir : il garantira les pertes éventuelles de Dexia au-delà de 500 millions d’euros. Ces garanties s’élèvent à 90 milliards d’euros : la Belgique en assumera 60%, la France plus d’un 30% et le Luxembourg 3%. La mesure doit durer 10 ans.La nouvelle banque sera t-elle une « bad bank » ? L’Etat cherche t-il à recycler les actifs toxiques avec de l’argent public ? Les collectivités locales trouveront-elles un financement pérenne ? Après Dexia, d’autres banques vont-elles faire faillite ?Invités :+ Christian Eckert, député PS de Meurthe et Moselle, membre de la commission des finances. + Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, membre de la commission des finances.+ Eric Delannoy, Vice président de Weave, cabinet de conseil et d’expertise auprès des banques.En présence de députés, d’experts, de personnalités mais aussi de citoyens, ce magazine dédié à la vie parlementaire et politique développe chaque soir un thème fort au coeur de l’actualité. Entre analyses, débats, reportages et témoignages de citoyens en direct, Arnaud Ardoin impose une autre façon de présenter et d’aborder l’actualité grâce à l’interactivité.De simple téléspectateur, le citoyen devient acteur dans le débat
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