Bernard Accoyer : "La France vient de connaître un épisode politique jusque là inconnu : un mensonge d’Etat"

par publicsenat

L'invité politique Ce matin, à 8h15 sur Public Sénat et Radio Classique, Bernard Accoyer, Ancien Président de l’Assemblée nationale et député UMP Invité de Guillaume Durand et Michaël Szames Extraits A propos de l’affaire Cahuzac et de la moralisation de la politique : « La France est frappée par un chômage sans précédent, la France est dans une situation économique et financière également sans précédent et la France vient de connaître un épisode politique jusque là inconnu : un mensonge d’Etat. Ce mensonge entraîne le gouvernement à partir dans des directions qui n’ont qu’un seul but : détourner l’attention du problème qui est le sien c'est-à-dire sa responsabilité. (…) Nous sommes tous favorables à la transparence financière, il y a déjà beaucoup de choses qui ont été faites, on aurait pu aller plus loin avec la commission nationale de la transparence financière et des comptes de campagnes (…) J’ai moi-même mis en place des déclarations concernant les conflits potentiels d’intérêts dont les députés pourraient être l’objet, j’ai mis en place un déontologue à l’Assemblée Nationale. (…) C’est un détournement organisé du sujet majeur qui est celui de la responsabilité du chef de l’état [dans cette affaire] et d’une politique qui va à volo. » (…) « Si le texte ne prévoit pas de diminuer le nombre des élus, le nombre de parlementaires et qu’il s’agit simplement d’un texte d’opportunités préparé à la hâte, je voterais évidemment contre. » A propos du retour de Jérôme Cahuzac à l’Assemblée Nationale: « Je pense que ce n’est pas possible, inacceptable et incompréhensible. Il profite de la révision constitutionnelle de 2008 qui fait qu’un ministre qui n’est plus ministre revient automatiquement un mois après la fin de son mandat ministériel à l’Assemblée. (…) Je dépose aujourd’hui même une proposition de résolution pour que le bureau se saisisse de cas tel que celui-ci.» A propos de la réduction des effectifs dans les assemblées : «Oui, il y a trop de lieux où l’on édicte des normes, où l’on vote des lois et tout ceci a un coût important mais surtout un cout en excès de normes et de lois. (…) Je pense que comme l’avait dit le Général de Gaulle en 1969, la question se pose de réduire le nombre de nos Assemblées (…), réduire le nombre de nos élus afin qu’ils se concentrent sur l’essentiel.» A propos de la déclaration hier de Christian Jacob appelant « repris de justice » JM Ayrault et H. Désir : «Non, ce n’est pas un dérapage parce qu’il y a eu des condamnations prononcées et confirmées.» A propos de la fin du mandat de François Hollande: «Si les institutions n’étaient pas ce qu’elles sont, nous serions dans une situation comparable à celle de l’Italie, une situation ingouvernable. (…) Si les manifestations continuent la question de la cogestion va se poser pour le chef de l’Etat. »

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