Alain Vidalies : "Je me suis interposé physiquement. C’était complètement lié aux manifestations [mariage pour tous]"

par publicsenat

L'invité politique Le 19 avril 2013 à 8h15 sur Public Sénat et Radio Classique Alain Vidalies, Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement Invité de Perrine Tarneaud et Guillaume Durand Extraits A propos de l’incident entre les députés survenu cette nuit: « Cette nuit au Parlement, l’incident s’est produit vers 1h du matin, les députes de droite se sont précipités violemment en direction des bancs du gouvernement afin d’affronter physiquement un haut fonctionnaire qui accompagnait la ministre de la Justice. (…) Une vingtaine de députés sont arrivés pour le menacer, celui que j’ai attrapé était Monsieur Albarello. Je me suis interposé physiquement. C’était complètement lié aux manifestations, ils sont sortis puis sont revenus et nous ont fait un compte-rendu apocalyptique de ce qui s’était passé dans les manifestations aux Invalides. J’ai pris immédiatement contact avec le Ministre de l’Intérieur puis le Directeur de cabinet du Préfet de police qui m’a décrit précisément ce qui s’était passé aux Invalides. (…) Le calme est ensuite revenu dans la nuit (…) Cela fait 25 ans que je siège à l’Assemblée mais une agression physique qui vise un haut fonctionnaire avec une telle violence, je n’ai jamais vu ça, ce sont des événements que personne ne peut souhaiter et que personne ne doit tolérer. C’est le Président de l’Assemblée nationale qui prendra des initiatives.» A propos du calendrier de vote du mariage pour tous mardi prochain: « On a fini de voir tous les amendements, le débat est terminé. Le texte va être accepté donc la loi sera adoptée mardi. (…) Il faut en finir avec cette affaire, on respecte les gens qui sont contre. Le message c’est de dire, la loi on l’a fait, ce qu’une loi fait une autre loi peut le défaire…c’est la seule issue démocratique pour ceux qui ont la détermination de lutter contre ce texte. (…) C’est un engagement du Président de la République, nous on pense que c’est un vrai progrès et nous sommes fiers de cette loi. (…) La société a été traversée par ce débat et il est temps démocratiquement de le clore. » A propos de la moralisation de la vie politique : « Cette affaire a été un drame à titre personnel et collectif puisqu’il s’agit du pire, d’un outrage public à la République dans l’Assemblée. (…) Le vrai problème de la classe politique est un problème de défiance avec la population qui implique de retrouver l’écoute avant d’être entendu.»

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