À Paris, les étudiants se mobilisent pour l'ouverture du RSA aux moins de 25 ans
par humanite-fr
Plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté ce mardi en France, notamment à Paris, Bordeaux, Lille ou Lyon, à l'appel d'une dizaine d'organisations syndicales et politiques de gauche, pour réclamer un plan d'urgence de lutte contre la précarité étudiante.À Paris, ils étaient plusieurs centaines de personnes à s'élancer depuis le ministère du Travail, afin de rejoindre le ministère de l'Enseignement supérieur. Sur une large banderole en tête de cortège on pouvait lire: "nous ne serons pas la génération sacrifiée, exigeons un droit à l'avenir"."Les étudiants continuent d'être ignorés du gouvernement et quand Jean Castex dit il y a deux jours qu'il a largement mis les moyens sur les jeunes, c'est inadmissible. On demande concrètement un retour en cours à 50% et non à 20%, un cadrage de nos examens pour savoir comment on va être évalués et surtout un plan de 1,5 milliard d'euros pour lutter contre cette précarité", a lancé en début de manifestation la présidente de l'Unef Mélanie Luce devant la presse.Une aide financière de 12,50€ par mois"Les jeunes continuent de faire la queue aux distributions alimentaires, dorment dans leur voiture car ils n'ont plus de logement". "On a donc besoin de vraies mesures car jusqu'ici le gouvernement ne nous a donné qu'une seule aide de 150 euros, qui correspond donc à 12,50 euros par mois", a souligné Mélanie Luce.A ses côtés, Léon Deffontaines, secrétaire général du Mouvement des jeunes communistes de France a évoqué "des milliers d'étudiants qui vivent sous le seuil de pauvreté". Selon lui "un étudiant sur 6 a dû arrêter ses études car il jongle entre précarité et petits boulots". "Nous demandons le renforcement du système de bourses et surtout la mise en place d'un revenu étudiant pour les sortir durablement de la précarité", a-t-il ajouté "Il y a beaucoup de détresse psychologique et de décrochage scolaire à l'université. La perspective de se lever et de passer la journée devant son ordinateur, ça n'est plus possible", a expliqué Tristan Marin Barbosa, 19 ans, en deuxième année de psychologie."Je viens dire ma lassitude, mon ras-le-bol de Zoom. On n'est pas des machines, on n'en peut plus de rester cloîtrés. On est tous en train de craquer, d'abandonner. On ouvre l'ordi, on se met à pleurer", déplore Lisa, étudiante en droit de 19 ans."Ce que l'on réclame tous à gauche et d'une manière unanime, c'est l'ouverture au RSA pour les moins de 25 ans !" souligne également Yohan, étudiant.
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