À Paris, le collectif McDroits met McDonald’s face à ses manquements
par humanite-fr
Le collectif McDroits s’est donné rendez-vous au McDonald’s de Parmentier, vendredi 21 avril, à l’occasion de sa réouverture officielle. Entre deux tracts et un flashmob, ils ont dénoncé l’inaction de la firme face au harcèlement au travail.« On est là, même si McDo le veut pas nous on est là ». Créé en mars 2020, le collectif McDroits multiplie les actions à l’encontre de l’enseigne américaine. Salariés du groupe ou simples soutiens extérieurs, ils se mobilisent depuis maintenant trois ans afin de dénoncer les abus dans la chaîne de restauration rapide. « Nous étions là en octobre 2020 au siège à Guyancourt pour dénoncer les discriminations systématiques, nous sommes ici aujourd’hui pour les mêmes choses », relate Antoine, salarié de l’entreprise et membre de la CGT McDonald’s Paris.Animations, musiques, ballons, tracts et influenceuse cotée… Le groupe au M doré a tout prévu pour attirer les badauds. Une flashmob est même organisée en partenariat rémunéré avec la tiktokeuse Camille la danseuse, l’ambiance se veut festive. Au coin de la rue Oberkampf, les membres du collectif Mc Droits préparent leurs banderoles et mettent leurs t-shirts, mais la préparation est de courte durée. Les responsables du restaurant les ont repérés et partent à leur rencontre. Habitués à des accueils toujours mitigés, ils prennent les devants et se postent à l’entrée du fast-food, au moment même où la musique démarre. « On veut perturber leur flashmob, qu’ils n’aient pas d’autre choix que de nous écouter s’ils veulent poursuivre leur événement », développe Anna co-organisatrice de l’action, quelques instants avant de passer à l’acte.Pourtant, tout ne se passe pas comme prévu. À peine sont-ils en place que plusieurs responsables déboulent sur eux, ciseaux à la main pour tenter de découper leur banderole sur laquelle on peut lire le fameux slogan « Venez comme vous êtes » suivi des actes reprochés « Harcelé.es, attouché.es, humilié.es, abusé.es, rabaissé.es ». Très vite la tension monte, ils sont priés de remballer leur matériel. « J’ai eu un peu peur quand on m’a saisi le bras violemment et griffé », confie Rémi, encore choqué des menaces proférées selon lui par les responsables, qui n’ont pas souhaité réagir à nos sollicitations.Après d’intenses négociations, le collectif peut prendre la parole devant une petite foule agrégée devant l’entrée du restaurant. « Nous sommes ici pour lire des témoignages de salariés qui ont subi du harcèlement, des menaces, des pressions, du racisme et des violences sexuelles », scande Antoine. Malgré leurs mines déconfites, les gérants du magasin mettent fin à l’action et reprennent tant bien que mal leur cérémonie d’inauguration. Une reprise qui tarde… car l’influenceuse invitée s’est évaporée durant l’action du collectif McDroits.
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