Vive l'Histoire !
par euronews-fr
Demander d’apprendre par cœur quantité d‘évènements et de dates appartient de plus en plus au passé dans l’enseignement de l’Histoire : aujourd’hui, de nouvelles pistes sont explorées pour rendre les cours plus captivants. C’est le cas par exemple en Hongrie, au Japon et aux Etats-Unis.Hongrie : l’Histoire en marcheDans un établissement de Budapest baptisé “Lycée alternatif dédié à l‘économie”, on invite les lycéens à une promenade guidée dans la ville organisée par une association. L’occasion pour eux de découvrir grandeur nature les lieux où l’Histoire s’est faite. Nous avons suivi une visite aux côtés d‘élèves de seize ans où l’accent est mis sur la Seconde Guerre mondiale et l‘ère communiste. Le groupe s’est notamment rendu aux abords d’une villa qui fut utilisée jadis comme prison politique secrète et dans un hôpital militaire où son activité fait l’objet d’une reconstitution. Pour Anna Lénárd, de l’association Bupap qui propose ces visites, “les sites où les faits se sont produits renforcent le sentiment de réalité : les jeunes peuvent”, dit-elle, “découvrir concrètement toutes ces choses qui leur semblent si abstraites et distantes quand ils les découvrent dans les livres”. Une fois la promenade achevée, il faut encore remettre l’Histoire dans son contexte et se plonger dans les manuels.Source des images d’archives : http://www.fortepan.hu/?lang=en&img=8148Des élèves japonais publient un livre électronique sur la Rome antiqueComment intéresser des enfants d’une douzaine d’années à la Rome antique ? Dans un établissement international de Fukuoka dans le sud-ouest du Japon, un professeur, David Van Tol, a trouvé la solution : la participation des élèves et les nouvelles technologies. Il leur a fait concevoir un livre électronique sur le Colisée qui est aujourd’hui, disponible gratuitement sur les plateformes iTunes d’une cinquantaine de pays. Les élèves ont travaillé en petits groupes sur chacun des chapitres qu’ils ont eux-même définis. Une démarche qui a, semble-t-il, remporté l’adhésion dans la classe. Vu la nature du sujet, les élèves ont parfois été confrontés à des informations différentes selon les sources. Ils ont ainsi pu prendre conscience de leur éventuel manque de fiabilité.Etats-Unis : remonter aux sources de l’HistoireAu lycée Aragon de San Mateo en Californie, Will Colglazier enseigne l’Histoire grâce à des documents d‘époque. Pour son cours dédié à la crise des missiles à Cuba, l’un des épisodes majeurs de la Guerre froide, il présente à ses élèves, un article du “Washington Post”, un extrait audio d’une réunion à la Maison Blanche avec le président Kennedy et un télégramme envoyé à Moscou par l’ambassadeur soviétique aux Etats-Unis. Les adolescents doivent les analyser, faire des comparaisons et tenter d’en déduire la vérité historique. L’enseignant s’appuie sur une méthode qui reste marginale aux Etats-Unis : la “Pédagogie de la pensée historique”, mise au point par un professeur de l‘École des sciences de l‘Éducation à Stanford. Mais en pratiquant de la sorte, Will Colglazier reconnaît ne pas avoir le temps d’enseigner tout le programme.
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