Turquie : Erdogan déplore la rixe survenue au Parlement
par euronews-fr
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déploré vendredi la rixe qui a éclaté au Parlement lors de l’examen du projet renforçant ses pouvoirs, et espéré une fin rapide du débat pour que le texte soit soumis à référendum. “Une situation où un député casse le nez d’un autre, ou mord la jambe d’un collègue n’est acceptable pour aucun membre du Parlement“, a déclaré le président turc, faisant référence à des affrontements violents qui se sont déroulés dans l’hémicycle dans la nuit du mercredi à jeudi. “Ce n‘était pas ce que nous recherchions, mais cela s’est produit malheureusement. Je crois que le travail sera terminé cette semaine“, a-t-il ajouté. M. Erdogan a ajouté que si le Parlement se trouvait “incapable de travailler”, des élections anticipées “pourraient être concevables”. “Nous pourrions y penser”, a-t-il assuré. Un projet de réforme contesté Le Parlement examine depuis lundi un projet de réforme constitutionnelle qui vise à étendre les pouvoirs du président de la République. Les députés en étaient venus aux mains jeudi avant l’aube et les médias turcs ont diffusé des images montrant certains élus distribuer des coups de poing à la volée ou jetant des chaises. Les différents partis se rejettent la responsabilité de cette rixe. Le parti islamo-conservateur au pouvoir, l’AKP, a largement déploré sur les réseaux sociaux des traces de dents laissées sur la jambe d’un de ses députés. Le vote en deux lectures du texte devait durer deux semaines, sans interruption. Il doit obtenir 330 voix pour pouvoir être soumis à un référendum. L’AKP et la formation de droite nationaliste MHP, qui soutient le texte, disposent ensemble d’un total de 355 voix. La Constitution “appartient au peuple. C’est lui qui décidera”, a ajouté M. Erdogan. Ce projet de présidentialisation du système politique turc divise profondément le Parlement, l’opposition dénonçant une dérive autoritaire du président Erdogan. Ce à quoi le parti islamo-conservateur au pouvoir, l’AKP, rétorque qu’un système présidentiel est nécessaire pour assurer la stabilité au sommet de l’Etat et qu’il permettrait de s’aligner sur les systèmes en vigueur en France ou aux Etats-Unis. Avec agence (AFP)
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