Tunisie : quelle révolution pour l'éducation ?
par euronews-fr
Quand les jeunes Tunisiens sont descendus dans les rues il y a trois ans, ils espéraient que le changement politique profiterait aussi à l‘éducation. Aujourd’hui, le système reste-t-il miné par un haut niveau d’illettrisme et d’abandon scolaire et un faible soutien accordé aux chercheurs ? Ou les choses se sont-elles améliorées ?Réforme rapide exigéeIl est bien sûr, impossible d’améliorer les résultats de jeunes qui sont occupés à autre chose que l‘école. Depuis la révolution, le taux d’absentéisme s’est envolé. Dans ce contexte, enseignants et élèves ont d’autant plus de mal à trouver la motivation quand les conditions d’enseignement laissent à désirer. Beaucoup réclament une accélération des réformes. En attendant, les professionnels de l‘éducation s’inquiètent et craignent que les jeunes sans formation et sans emploi ne se laissent entraînés dans toutes les dérives possibles.Réussir malgré les faibles ressourcesDes fonds suffisants sont évidemment essentiels pour rendre une réforme efficace au niveau national. Mais à l‘échelle individuelle, on peut aussi faire beaucoup. C’est ce que prouve une femme dotée pourtant, de bien peu de moyens. Il s’agit d’Hayet Omri : elle mène un travail de recherche dans un laboratoire désuet à l’université, mais aussi dans une petite pièce chez elle. Malgré cela, grâce au soutien de ses parents, la jeune femme a obtenu entre autres titres, un doctorat en chimie appliquée et un diplôme d’ingénieur en chimie industrielle et son travail, par ailleurs récompensé lors de compétitions internationales, intéresse beaucoup les industriels.Une ONG oeuvre pour un égal accès des femmes à l’emploiUne organisation, l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) a lancé avec les ministères concernés, un programme national de lutte contre l’illettrisme dans l’idée de donner aux femmes, un égal accès à l’emploi. Elle ouvre notamment des centres de formation qui leur sont dédiés.C’est aujourd’hui, l’un des aspects du combat des féministes qui revêt un caractère particulier avec les changements politiques et les tendances conservatrices qui parcourent dans la société tunisienne : les militantes dénoncent un sentiment de peur parmi les femmes. Certains les appellent à rester à la maison pour faire baisser le chômage.
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