Sur internet, on a le droit de se faire oublier !
par euronews-fr
Protéger ses données personnnelles est une préoccupation pour bon nombre de citoyens européens à l’heure de l’essor des smartphones et des réseaux sociaux. Depuis 2014, la donne a changé en Europe grâce à un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne et une nouvelle législation européenne qui doit prochainement entrer en vigueur. Le droit à l’oubli sur la toile est ainsi renforcé pour mieux protéger la vie privée de tout un chacun, mais aussi mieux prévenir les dérives comme le cyberharcèlement. Votre vie privée est exposée sur le net contre votre gré. Des rumeurs propagées sur les réseaux sociaux nuisent à votre réputation. Sachez que vous pouvez reprendre le contrôle de votre identité numérique : un droit à l’oubli existe déjà en Europe, il sera renforcé sous peu par une nouvelle législation européenne. Une avancée qui doit beaucoup à la mobilisation d’un citoyen espagnol habitant La Corogne. Mario Costeja González en avait assez de voir son nom associé sur Google à une procédure judiciaire remontant à une quinzaine d’années. Alors en 2008, il demande au géant d’internet de dissocier son nom de ces archives. Ce qu’il obtient six ans plus tard : la Cour de justice de l’Union européenne reconnaît alors à Mario Costeja González et aux internautes, un droit à l’oubli et au déréférencement. “C‘était le far-west” Le bloggeur qui est aussi avocat revient pour nous sur sa motivation de départ : “Google refusait de m‘écouter et à l‘époque, on ne pouvait rien faire, raconte-t-il. Je voulais ouvrir une possibilité de recours parce que le citoyen européen lambda qui avait un problème avec un moteur de recherche n’avait pas d’autre possibilité que de s’adresser aux Etats-Unis : c‘était complexe parce que Google est un géant et un lobby puissant, souligne-t-il. La situation qu’on avait avant l’arrêt de la Cour européenne de Justice n‘était pas normale ! s’emporte Mario Costeja González. Les grandes sociétés de technologie et les moteurs de recherche se comportaient comme au far-west, ils faisaient ce qu’ils voulaient, une loi était vraiment nécessaire,” estime-t-il. Cette loi, c’est la nouvelle législation européenne sur la protection des données adoptée fin 2015 par le Parlement européen et le Conseil des ministres. Elle renforce les droits individuels en garantissant la protection des informations personnelles quel que soit le pays où elles sont envoyées, traitées ou stockées, y compris à l’extérieur de l’Union. Tout citoyen peut obtenir leur suppression. La protection des données : une priorité pour l’union européenne https://t.co/sCNMWIN3gf by wallixcom pic.twitter.com/eVOe7oOweq— Wallix (wallixcom) 2 janvier 2017 A Madrid, nous rencontrons l’avocat de Mario Costeja González, Joaquín Muñoz Rodríguez y González. Selon lui, ce droit à l’oubli tel qu’il est évoqué par la Cour de justice et par la législation européenne qui entrera en vigueur l’an prochain peut être amélioré. Il s’applique aux individus, mais pas aux “personnes publique
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