Référendum en Crimée: à J-2, les impressions à Simféropol et à Kiev
par euronews-fr
Ce dimanche, les électeurs de Crimée vont se prononcer par référendum sur l’avenir de cette péninsule. ce vote devrait consacrer une scission de l’Ukraine. Comment les choses sont-elles perçues à Simféropol et à Kiev ?Eléments de réponse avec Sergio Cantone, envoyé spécial d’euronews dans la capitale de la Crimée, et avec Maria Korenyuk, une des correspondantes d’euronews dans la capitale ukrainienne.Sergio Cantone :“La population pro-russe en Crimée attend ce référendum avec enthousiasme. Le résultat est connu d’avance : la Crimée va faire scission et se séparer de l’Ukraine. Chez les opposants à ce référendum, en revanche, il y a de la colère. C’est le cas notamment dans la communauté tatare. Les Tatars ont organisé de nombreux petits rassemblements à travers la péninsule. Cela s’apparentait surtout à des ‘flashmobs’, pour dire leur opposition à ce référendum et à une scission de la Crimée. Ils disent qu’ils veulent rester au sein de l’Ukraine, rester avec Kiev et ainsi se rapprocher de l’Union européenne.Un des éléments les plus importants de ces dernières heures, c’est le fait que le gouvernement régional de Crimée a décidé de prendre le contrôle des biens publics, comme par exemple les compagnies gazières. En fait, les autorités locales ne semblent plus reconnaître le pouvoir de Kiev.”Maria Korenyuk :“A deux jours du référendum en Crimée, les autorités ici ont redit qu’elles n’allaient pas reconnaître le résultat car ce scrutin est considéré comme illégal.Le Parlement va tenir une session extraordinaire ce samedi. Et d’après le vice-président du Parlement, les députés devraient voter la dissolution du parlement régional de Crimée. La Cour constitutionnelle a donné son feu vert dans ce sens.Par ailleurs, il y a eu du nouveau, ce vendredi, sur le site internet du parti des régions, le parti du président déchu Viktor Ianoukovitch. Les responsables du parti ont mis en ligne une déclaration contenant plusieurs propositions pour résoudre la crise ukrainienne. D’abord, ils proposent que le russe devienne la deuxième langue officielle du pays. Ensuite, ils plaident pour une plus grande décentralisation en Ukraine. Apparemment, ils n’ont pas entendu les propositions avancées par le gouvernement de Kiev en la matière. Récemment, le Premier ministre Arseni Iatseniouk a indiqué que l’Ukraine était prête à accorder une plus grande autonomie à la Crimée.”
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