Plongée au cœur d'un vestige de l'apartheid

par euronews-fr

Le documentaire ‘‘Fatherland’‘ montre les coulisses des Kommandokorps, ces stages commandos organisés par des groupuscules d’extrême droite, nostalgiques de la nation blanche en Afrique du Sud. Un entraînement à la dur pour apprendre aux adolescents Afrikaners à défendre leur communauté face à l’ennemi, qui rôde partout.“C‘était vraiment une expérience compliquée de faire ce film, d‘être dans ces camps avec ces hommes’‘, explique la productrice et réalisatrice Tarryn Lee Crossman. ‘‘Beaucoup de gens m’ont demandé ce qui avait changé dans mon esprit, par rapport aux Afrikaners, après avoir été dans ces camps, et c’est l’inverse de ce que vous pourriez imaginer. Je m’y suis rendu en me disant que ces gens sont racistes, mais j’en suis ressortie avec plus d’empathie pour une culture marginalisée. Ces types sont tristes, ils se sont battus pour quelques chose et maintenant, ils n’ont plus d’endroit où aller.’‘Les Kommandokorps se définissent comme une organisation d‘élite, une alternative à la police pour faire face à une criminalité grandissante. Leur leader est un ancien militaire du temps de l’apartheid. Le documentaire explore la frontière étroite entre racisme et patriotisme, un sujet qui demeure sensible en Afrique du Sud.“On s’est posé la question de sortir le film car on savait qu’il allait faire polémique’‘, souligne Tarryn Lee Crossman. ‘‘J’ai décidé de le faire car j’ai l’impression qu’un certain nombre de choses qui sont dites dans le documentaire font toujours partie de la vie de tous les jours en Afrique du Sud. Et tant qu’on en parle pas, si on reste derrière des portes closes, ça ne disparaîtra jamais.’‘Fatherland a été présenté dernièrement à Johannesburg. Au même moment sortait sur les écrans, le biopic consacré à Nelson Mandela.

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