Pas d'avancée attendue à Genève sur la Syrie
par euronews-fr
Le climat est très tendu à Genève alors que s’ouvre ce vendredi la dernière journée de négociations sur la crise en Syrie. Les invectives fusent, et le dialogue s’enlise, les deux parties campant sur leurs positions. Le médiateur de l’Onu Lakhdar Brahimi s’est dit “très déçu”, tant sur le plan politique que sur le plan humanitaire.“Nous avons fait des progrès puisque nous avons parlé du peuple syrien, et des moyens de mettre fin au terrorisme”, a estimé Bouthaina Shaaban, représentante du régime et conseillère de Bachar Al-Assad. “Leur refus de signer une déclaration qui condamne le terrorisme en Syrie est scandaleux, cela montre qu’ils soutiennent le terrorisme sans hésitation”, a-t-elle ajouté en faisant références aux porte-paroles de l’opposition.Le prochain cycle de pourparlers devrait avoir lieu dans une dizaine de jours. Plutôt que de “terrorisme”, l’opposition souhaiterait parler de la mise sur la touche de Bachar Al-Assad.“Le régime veut se concentrer sur les six points du communiqué de Genève et garder pour la fin la question de la formation d’un gouvernement de transition. Nous pensons que c’est un mauvais calcul, et qu’en conséquence, on met la charrue avant les boeufs”, a réagi Louay Safi, le porte-parole de la Coalition nationale syrienne.En attendant, sur le terrain, le peuple syrien est toujours en souffrance. L’ONG Human Rights Watch accuse le régime d’avoir rasé des quartiers entiers de Hama ou de la capitale syrienne, pour punir la population de soutenir les rebelles. Ce jeudi, un convoi d’aide alimentaire a enfin pu pénétrer dans la camp de réfugiés de Yarmouk, à Damas.
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