Obama durcit le ton face aux djihadistes, répondant aux attentes de l'opinion
par euronews-fr
Ces derniers jours, les sondages aux Etats-Unis indiquaient que l’opinion publique jugeait Barack Obama trop timoré face aux groupes djihadistes. Ce mercredi, le président américain s’est montré beaucoup plus offensif.Dans un discours prononcé à la veille de l’anniversaire des attentats du 11-Septembre, il s’est dit prêt à frapper les miliciens de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) en Syrie, et à mener de nouveaux raids aériens en Irak. “J’ai clairement fait savoir que nous allions traquer les terroristes qui menacent notre pays, où qu’ils soient, a-t-il déclaré. Cela signifie que je n’hésiterai pas à agir contre l’EIIL, en Syrie ainsi qu’en Irak.”En quelques semaines, l’armée américaine a mené plus de 150 frappes aériennes en appui aux troupes irakiennes.La position vis-à-vis de la Syrie est plus délicate. “Dans le combat contre l’EIIL, a précisé Barack Obama, nous ne pouvons pas compter sur le régime de Bachar al-Assad, un régime qui a perdu toute légitimité. En revanche, nous devons renforcer l’opposition qui constitue le meilleur contrepoids aux groupes extrémistes”.Dans la ligne de mire du chef de la Maison-blanche, il y a les djihadistes. Mais dans un coin de sa tête, il y a aussi, forcément, la perspective des élections de mi-mandat, en novembre prochain, comme l’a expliqué Stefan Grobe, correspondant d’euronews à Washington.“Le président Obama a avancé la nuit dernière sur une corde raide, a-t-il commenté. D’un côté, il y a l’obligation politique et militaire, et de l’autre ce que l’opinion publique américaine est prête à accepter, notamment en pleine période de campagne électorale. Une grande majorité d’Américains est encore hostile à toute intervention américaine au Moyen-Orient. Mais dans le même temps, les Américains veulent que leur président réponde fermement à la menace de l’Etat islamique. La stratégie que Barack Obama propose reflète deux aspects : les djihadistes seront combattus avec l’appui des États-Unis, mais les combats au sol seront menés par des forces locales. Une telle stratégie offre à Obama la possibilité, si nécessaire, de renforcer l’intervention, mais après les élections du mois de novembre.”
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