MH370 : vaste zone de recherche et limites technologiques
par euronews-fr
Les eaux y sont profondes et agitées, l’Océan indien est décrit comme l’un des environnements les plus hostiles au monde. L’enquête pour retrouver le 777 de la Malaysia Airlines s’annonce donc d’une “gigantesque difficulté”, selon. l’ex-responsable du Bureau Enquêtes Accidents français qui a aussi dirigé l’enquête après la catastrophe du Rio-Paris d’Air France en 2009.Outre couvrir une zone de recherche énorme, les enquêteurs risquent aussi d‘être confrontés aux limites de la technologie. Même le sous-marin Bluefin, sorte de torpille jaune téléguidée prêté par l’armée américaine et qui a déjà prouvé son efficacité, pourrait rencontrer des difficultés…“La profondeur à laquelle le sous-marin va opérer est maximale et c’est réellement une première préoccupation. Le Bluefin est conçu pour aller très loin, mais quand vous poussez un appareil comme celui-ci au maximum, vous appréhendez toujours sa performance et le résultat. Nous sommes aussi très préoccupés par les fonds vaseux. Généralement nous trouvons des débris à la surface de la vase, mais tout dépend de la densité et du poids des objets”, explique Mark Matthews, captain de l’US Navy.Les recherches se concentrent sur une zone de la taille d’une ville moyenne de 600 km2, autour de l’endroit où les derniers signaux des boîtes noires de l’avion disparu ont été détectés, à une profondeur d’environ 4 500 m. Bien Plus profond que là où a été retrouvé l‘épave du vol Air France ou même celle du Titanic.Des comparaisons inévitables sont en cours avec les recherches menées en 2009 après que le Rio-Paris d’Air France s’est écrasé au milieu de l’Atlantique. Il a fallu deux ans et plus de 30 millions d’euros avant de le localiser. Ce coût équivaut au seul premier mois de recherche du MH370.Vingt-six pays participent à cette vaste opération de recherche dont l’Australie a pris les commandes. Le pays a contribué financièrement à hauteur de 50 % devant les Etats-Unis et la Chine.On ne sait pas à combien s‘élèvera la facture finale de l’intervention, mais il est déjà certain qu’elle risque d‘être la plus onéreuse de l’histoire de l’aviation et un engagement à long-terme pour les pays qui y participent.
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