Les limites de l'OSCE en Ukraine
par euronews-fr
Kiev, le 5 décembre 2013, il y a tout juste un an. Les manifestations sur Maïdan étaient encore pacifiques, Viktor Ianoukovich était toujours au pouvoir et la Crimée faisait encore partie de l’Ukraine. C’est aussi à Kiev que se réunissaient, pour leur réunion annuelle, les ministres des 57 pays de l’OSCE, l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Douze mois après, Viktor Ianoukovitch a été déchu, la Russie a annexé la Crimée et 4.500 personnes ont éte tuées en Ukraine. Autant d‘évènements que l’OSCE n’a pas pu empêcher. Née comme un forum de dialogue en pleine Guerre froide, elle est la seule organisation régionale de sécurité où siègent à la fois les Etats-Unis, l’Union européenne, la Russie et l’Ukraine. Les décisions se prennent par consensus, chaque membre a un droit de veto. En mars dernier, la Russie avait d’ailleurs approuvé la mission en Ukraine, mais jamais Moscou n’a laissé les inspecteurs entrer en Crimée, où l’OSCE dénonçait des violations des droits de l’Homme contre les opposants et la minorité tatare. Cette mission en Ukraine ne compte que 320 observateurs ; ils devraient être bientôt 500. Ils ont peu de moyens et peu de financements. Quelques-uns sont postés ici à Gukovo, près de la frontière avec la Russie. D’autres sont à Donetsk, le second et unique check point frontalier. Au total, ils ne sont que 22 observateurs sur les deux points de passage. Or, la frontière s‘étend sur 2.300 km et elle est, par endroits, poreuse et difficile à surveiller. Des équipements militaires lourds, détenus par les rebelles, ont pu être détectés, mais sans que les observateurs ne puissent déterminer l’origine du matériel. De plus, les drones des inspecteurs sont régulièrement la cible d’attaques physiques et électroniques. Le 17 juillet, le crash du vol MH17 dans l’est de l’Ukraine avait illustré les limites de la mission. Les observateurs de l’OSCE ont été empêches de visiter le site, comme le montrent ces images prises, plus de dix jours après l’accident. Ils ont dû attendre le 31 juillet pour pouvoir enfin pénétrer sur la zone du crash, qui a fait 298 morts.
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