La Turquie désengorge ses prisons
par euronews-fr
La purge à l‘œuvre en Turquie a des conséquences plutôt inattendues. Des dizaines de milliers de prisonniers ont commencé à être libérés pour faire de la place à ceux soupçonnés d‘être liés à la tentative de putsch il y a un mois ou au mouvement Gülen. Mercredi, de nombreuses familles attendaient la sortie de leurs proches détenus devant le centre pénitentiaire de Silivri, à l’ouest d’Istanbul. Les personnes libérées ne seront pas admistiés, mais placés sous contrôle judiciaire. Sont exclus de la mesure les condamnés pour meurtres, trafics de drogue, terrorisme ou atteintes à la sécurité de l‘État. 38 000 personnes vont retrouver la liberté dans un premier temps ; à terme, la mesure pourrait concerner jusqu‘à 99 000 prisonniers, sur une population carcérale de 214 000. Ce désengorgement des prisons du pays doit permettre d’incarcérer les complices du coup d‘État. Plus de 40 000 personnes ont été arrêtées en un mois, dont la moitié placée en détention selon le Premier ministre Binali Yildirim. Plus de 4 000 entreprises et organisations ont également été contraintes à la fermeture et près de 80 000 fonctionnaires ont perdu leur travail. Mercredi encore, près de 2 700 fonctionnaires, pour l’essentiel des policiers, ont été limogés, tandis que onze soldats ont été présentés à la justice, accusés d’avoir tenté de kidnapper le Président Erdogan. Par ailleurs, la télévision d‘État a diffusé les images captées la nuit du 15 juillet par ses caméras de vidéosurveillance. On y voit le déploiement des militaires putschistes, peu avant l’annonce de leur prise de pouvoir. L’antenne a été rétablie le lendemain avec l’échec du coup d‘État. 240 personnes ont été tuées cette nuit-là, et plus de 2 000 autres blessées. Avec agences
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