La bataille de Mossoul : une catastrophe humanitaire en vue
par euronews-fr
Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies et toutes les ONG tirent la sonnette d’alarme. Alors que les opérations militaires de reconquête des territoires ont déjà déplacé des millions de personnes en Irak, la bataille de Mossoul pourrait engendrer une catastrophe humanitaire. Les agences onusiennes appelaient aujourd’hui les forces de la coalition et du gouvernement irakien à être vigilantes et à anticiper ce mouvement de population : “Il y a des craintes réelles de voir la reconquête de Mossoul produire une catastrophe humanitaire, c’est-à-dire le plus grand déplacement de population causé par l’homme de ces dernières années. On a déjà 3,3 millions d’Irakiens déplacés, soit un dixième de la population irakienne. Les agences humanitaires estiment qu’un million de personnes, voire plus, pourrait être amené à fuir l’offensive destinée à reprendre la deuxième ville du pays“, a déclaré William Spindler, porte-parole du Haut commissariat aux réfugiés. Civilians displaced from #Mosul_Offensive tell of fear & destruction https://t.co/1ymTjyA8ey pic.twitter.com/8bkWEg32Qm— UN Refugee Agency (@Refugees) 18 octobre 2016 La situation est déjà critique : une soixantaine de camp surchargés accueillent les millions de déplacés, comme celui de Debaga, conçu pour 4 500 personnes, et qui a déjà triplé sa population depuis la première phase militaire destinée à reprendre Mossoul aux militants en juillet dernier. Le HCR, comme Amnesty International, s’inquiète particulièrement du sort des habitants de Mossoul. Tous réclament qu’ils puissent fuir Daech en sécurité, sans être menacés par les forces irakiennes, armée et milice comprises : “Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies insiste sur le fait que les habitants de Mossoul, cherchant refuge, ne doivent pas être empêchés de fuir et qu’ils doivent avoir accès à des zones sécurisées, y compris à des camps d’accueil d’urgence situés à une distance raisonnable de la ligne de front, et libre de la présence des milices“. “Civilians, both inside #Mosul and who leave, should be treated with dignity, with full respect for their rights” – RefugeesChief in Iraq pic.twitter.com/2j6JJLayOc— UN Refugee Agency (Refugees) 18 octobre 2016 Amnesty International a publié un rapport ce mardi qui s’appuie sur 470 témoignages de civils ayant fui les zones tenues par Daech et reprises par les forces irakiennes, comme Falloujah. Selon lui, “les populations arabes sunnites ont déjà fait face à des attaques brutales et vengeresses des milices et des forces gouvernementales chiites qui les punissent pour les crimes commis par Daech”. Or, les habitants de Mossoul sont aujourd’hui, en majorité, sunnites… Amnesty dénonce également le mécanisme de contrôle des civils qui fuient Daech, qui a conduit certaines personnes à être “détenues pendant des semaines ou des mois dans des conditions horribles”. L’ONG évoque des cas de tortures, avec des détenus électrocutés, passés à tabac. Alors que l’o
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