L'Ukraine au centre des crispations géopolitiques entre Bruxelles et Moscou
par euronews-fr
“Non à l’occupation, oui à l’intégration”, c’est sous cette bannière que des centaines de manifestants pro-européens ont à nouveau défilé ce mardi à Kiev. Ils refusent de quitter les rues de la capitale ukraininenne tant que l’accord d’association avec l’Union européenne n’est pas signé. Les autorités ukrainiennes ont stoppé le processus de rapprochement avec les 28, jeudi dernier.Le président Ianoukovitch a indiqué qu’il se rendrait tout de même au sommet de Vilnius sur le partenariat oriental jeudi et vendredi, Bruxelles ayant fait savoir que son offre était toujours sur la table. Le Premier ministre a, lui, annoncé, ce mardi, que l’Ukraine allait reprendre les négociations commerciales avec la Russie dès le début du mois de décembre. Des déclarations qui montrent bien les profondes divisions qui règnent entre pro et anti-européens en Ukraine.“L’Ukraine, c’est l’Europe”, estime cette retraitée qui participe aux manifestations. “Nous nous considérons européens, notre culture est plus proche de l’Europe. Nous en avons assez d’obéir au grand frère russe depuis plus de 70 ans”.“Nous resterons ici jusqu‘à la signature de l’accord avec l’Union européenne. S’il n’est pas signé, on va changer nos gouvernants. La seule question sera de savoir comment on fait. Par la force ? par l’armée ? Parce qu’après les coups portés par la police anti-émeute hier, les gens sont prêts à se battre”, renchérit Vadim Toropov, lui aussi pro-européen.20 000 personnes s‘étaient rassemblées hier soir dans le centre de Kiev. Des affrontements ont opposé certains manifestants à la police, ce matin les deux camps s’accusaient réciproquement d‘être à l’origine des échauffourrées. D’après les services secrets ukrainiens, la police serait intervenue pour défendre des agents du SBU pris pour cible par la foule.Il flotte donc comme un air de guerre froide en Ukraine. Le pays craint vraisemblablement de se tourner vers Bruxelles sous peine de subir des mesures de rétorsion de Moscou. Le Kremlin a d’ailleurs nié, ce mardi, avoir exercé des pressions pour que Kiev fasse marche arrière.
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