L'Iran vu par l'art contemporain
par euronews-fr
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris accueille une exposition dédiée à l’Iran, de 1960 à nos jours. On y découvre plus de 200 œuvres d’artistes contemporains, notamment des archives du Festival des Arts de Shiraz-Persépolis, symbole du bouillonnement culturel des années 1960-70. Soutenu par le Shah et l’impératrice d’Iran, le festival accueillait alors des artistes du monde entier, avant de s’arrêter définitivement au moment de la Révolution.« Le festival, à l‘époque, jouissait d’une grande liberté d’expression, mais il était aussi très contesté, souligne le Commissaire d’exposition, Vali Mahlouji. On peut clairement affirmer que la musique iranienne a bénéficié de ce festival, beaucoup de réalisateurs iraniens y ont présenté leurs films en avant-première. C‘était aussi une nouvelle plateforme pour le théâtre contemporain iranien. On a donc ici un petit aperçu des héritages de ce festival.’‘L’exposition est divisée en trois séquences chronologiques. Peintures, films ou photographies illustrent, en une seule séquence, la Révolution et la guerre Iran-Irak des années 1980. Des œuvres réalisées par des artistes, au service du régime, le seul moyen alors d‘échapper à la censure et à la répression.«La guerre et la Révolution semblent avoir été, la plupart du temps, dans l’angle mort de l’art, explique le Commissaire d’exposition Morad Montazemi. C’est ce que nous voulions montrer. Malgré la violence et les difficultés, nous pensions qu’il était important de voir au moins ce point de vue. Il peut nous permettre de changer notre opinion sur l’art contemporain en Iran.’‘Des clichés illustrent les massacres à l’arme chimique perpétrés par l’armée irakienne, qui firent plusieurs milliers de morts parmi la population kurde.La dernière partie de l’exposition est consacrée à la période de l’après-guerre. Une installation a pour thème la Conférence des oiseaux, inspirée d’un recueil de poèmes médiévaux. La légende raconte le voyage de plusieurs milliers d’oiseaux à la recherche d’un roi-dieu idéal.Omid Lahabi, euronews : ‘‘L’art est le reflet de la volonté d’un peuple. Cette exposition permet à chacun d’interpréter l’Histoire comme il l’entend. Elle aide aussi à prendre du recul par rapport à la narration contemporaine de l’histoire iranienne.’‘http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-unedited-history
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