Irak : Nouri al-Maliki sur un siège éjectable
par euronews-fr
Est-ce le début de la fin pour le chiite Nouri al-Maliki ? Depuis le début de l’offensive sunnite, le premier ministre irakien est pointé du doigt pour avoir entretenu les divisions entre la majorité chiite et les minorités sunnite et kurde du pays.Alors qu’il tente en vain de former un nouveau gouvernement depuis les législatives d’avril, il voit son propre camp se fissurer : ce vendredi, jour de prière, il a ainsi été implicitement critiqué par le très influent ayatollah Ali al-Sistani. Le dignitaire chiite a appelé à “ la formation d’un gouvernement efficace qui évite les erreurs du passé.”A Washington, l’idée d’un départ de Nouri Al-Maliki fait son chemin. Hier, le Président Obama a rappelé que seule une véritable entente politique entre les trois communautés donnerait une chance à la paix en Irak. Il a aussi exclu de renvoyer des troupes américaines sur le terrain. Une prise de position qui fait consensus au Congrès.Pour Kenneth Pollack, expert en affaires politiques et militaires au Moyen-Orient, “ce serait une erreur considérable de la part des Etats-Unis que de s’embarquer dans une campagne militaire en Irak, que ce soit unilatéralement ou conjointement avec l’actuel gouvernement de Bagdad, parce qu’il s’est gravement discrédité aux yeux de la communauté sunnite d’Irak, de sa communauté kurde et même auprès d’acteurs importants de sa propre communauté chiite.”Les Etats-Unis ont toutefois renforcé leurs vols de surveillance de l’Irak, au moyens de drones et de F-18 décollant du porte-avions George H. W. Bush qui croise dans le Golfe persique. 300 conseillers militaires américains vont aussi être dépêchés auprès des forces irakiennes.
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