Irak : des milliers de civils rejoignent les camps de déplacés et retrouvent leurs familles
par euronews-fr
Des milliers de civils fuyant les combats ont trouvé refuge dans le camp de déplacés de Khazer, à quelques km de ladeuxième ville d’Irak, Mossoul, théâtre d’intenses combats. Ils y retrouvent des proches. On s’embrasse, on décrit l’enfer subi sous le pouvoir de Daesh. Les téléphones interdits. “Et si vous étiez pris avec, on vous coupait la tête”, raconte l’un. “Nous avons vécu l‘âge des ténèbres”, confie un autre. “Le groupe Etat islamique (EI) prétend connaître l’islam, mais l’islam insiste sur les liens familiaux, remarque Souad Mohammed. Alors, comment peuvent-ils proclamer les valeurs familiales et m’avoir empêchée de voir ma mère pendant deux ans et demi ?” Les forces spéciales irakiennes “ne s’attendaient pas à une telle résistance” de la part des jihadistes, a confié un officier. Ils sont manifestement déterminés à défendre jusqu’au bout le dernier grand bastion d’EI. Jusqu’au martyre, comme le leur a demandé jeudi leur chef, Abou Bakr al-Baghdadi. La bataille se mène “maison par maison”, a expliqué le porte-parole de ces troupes d‘élite, Sabah al-Nomane. De plus, leur avancée est ralentie à la fois par un terrain miné par les jihadistes et le souci de protéger au mieux les civils. Trois semaines après le début de l’offensive lancée par l’armée irakienne, soutenue par une coalition internationale sous commandement américain, insuffisamment toutefois à son gré, près de 30 000 civils ont rejoint des camps de déplacés. A terme, ils seront plus d’un million. Un casse-tête en perspective pour les organisations humanitaires.
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