Grève des croque-morts au Sierra Leone
par euronews-fr
Les équipes chargées d’inhumer les victimes de l’Ebola ont arrêté hier de travailler dans deux districts, dont celui de la capitale, Freetown. Ils protestent contre le retard de leurs salaires. Chacun d’entre eux est censé recevoir 100 dollars par semaine pour enterrer jusqu‘à 35 corps par jour. Les grévistes exigent également une prime de risque que les autorités leur ont refusé jusqu‘à présent. Pourtant, le risque est réel. Les dépouilles restent contagieuses après le décès des patients.“Depuis le mois de mai, plus de 60 personnes chargées des malades ou de leurs dépouilles ont péri au Sierra Leone. C’est très sérieux, et vraiment décourageant. Il faut en faire plus pour réduire ce nombre. Mais je dois admettre qu‘à l’heure actuelle, ce chiffre est en augmentation”, se désole William Sao Lamin, responsable du programme d’urgence sanitaire.Les autorités assurent que les salaires seront payés cette semaine. Entre temps, les cadavres s’amoncèlent dans la localité de Waterloo et au sud de la capitale. Le Sierra Leone est l’un des pays les plus touchés par l‘épidémie d’Ebola.
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