Grèce : la gauche radicale perce

par euronews-fr

En Grèce, la gauche radicale bouscule le paysage politique. Le parti Syriza d’Alexis Tsipras a réalisé une percée dimanche, lors du premier tour des élections locales. La candidate Rena Dourou pour l’Attique – région d’Athènes qui représente le tiers de l‘électorat grec – est même arrivée en tête du premier tour, pour la plus grande satisfaction des partisans de Syriza.“Syriza, c’est notre espoir, notre seul espoir de reprendre ce qui nous a été enlevé”, dit l’une d’entre eux. “Syriza c’est nouveau, c’est à nous, c’est un mouvement où nous sommes tous acteurs et pas de simples figurants”, réagit un autre.Alliés dans une coalition de gouvernement, le centre-droit et les socialistes risquent gros. Si la percée se confirme, voire s’accentue au second tour, des élections législatives anticipées ne sont pas à exclure à moyen terme.“Depuis que le centre-droit et les socialistes ont formé leur gouvernement de coalition, Syriza est le principal parti critique de leurs politiques. Mais il ne se contente pas d‘être une simple voix critique, il essaie aussi de présenter un programme convaincant pour montrer aux électeurs qu’il peut aussi gouverner le pays”, estime Dimitris Tsiodras, analyste politique.Autre élément crucial. Le second tour des municipales aura lieu en même temps que les élections européennes, pour lesquelles les enquêtes d’opinion placent Syriza en tête.“Pour la première fois dans l’histoire de la politique en Grèce, un parti à la gauche des socialistes est proche de remporter les élections européennes et peut-être même les élections locales, explique Stamatis Giannisis, le correspondant d’euronews à Athènes. Pour y parvenir, il faudra néanmoins qu’il surmonte ses divisions internes et également qu’il obtienne davantage de soutien de l‘électorat des partis qui lui sont idéologiquement les plus proches, à la fois le centre-gauche et les communistes.”

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