Gaza : la tragédie humaine

par euronews-fr

Didier Burnod, euronews :En duplex de Gaza, nous retrouvons notre envoyée-spéciale Valérie Gauriat. Valérie, bonjour.Deux semaines d’offensive maintenant. On évoquait hier une situation très difficile dans les hôpitaux. Situation qui s’est encore dégradée puisque l’un de ces hôpitaux a été touché par un bombardement.Valérie Gauriat, envoyée-spéciale au Proche-Orient :“Oui en effet, il ‘sagit de l’hôpital al-Aqsa qui se trouve au centre de la bande de Gaza. C’est un hôpital très important puisqu’il dessert au moins cinq camps de réfugiés, c’est-à-dire des dizaines de milliers de personnes. Alors une partie de cet hôpital a été endommagée, la salle d’opération, notamment, a été détériorée. On me disait aujourd’hui que les survivants ont été regroupés dans le hall de l’hôpital. Par ailleurs, il semblerait que des tirs et des tirs de mortier aient de nouveau eu lieu autour de la zone de l’hôpital aujourd’hui.Didier Burnod, euronews :Parlez-nous un peu de la situation des déplacés, parce qu’on sait que plus de 100.000 personnes sont accueillies dans les bâtiments de l’ONU.Valérie Gauriat, envoyée-spéciale au Proche-Orient :Alors effectivement les bâtiments de l’ONU sont saturés, il y a beaucoup d‘écoles notamment qui sont occupées par des personnes déplacées. Il n’y a plus de places clairement. Beaucoup de gens sont également allés chercher refuge dans des immeubles du centre-ville, et même-là, ils ne sont pas en sécurité. Nous avons filmé ce matin un immeuble qui a été détruit en plein centre ville de Gaza. Il y a eu des morts bien évidemment. Il y a aussi un certain nombre de familles qui ont trouvé refuge dans des hôtels de Gaza. J’en ai rencontré beaucoup moi-même lundi soir en rentrant à l’hôtel. Des familles entières qui partageaient une chambre.Didier Burnod, euronews :Et donc Valerie, vous avez pu parler avec certains d’entre eux, échanger ?Valérie Gauriat, envoyée-spéciale au Proche-Orient :Effectivement, les gens me racontaient volontiers leur désarroi. Une femme, notamment, me disait que sa petite fille de 6 ans avait déjà connu trois bombardements, trois déplacements. Cette femme travaillait dans le secteur de l‘éducation et me disait qu’il n‘était plus possible pour les enfants de grandir de cette manière, qu’ils perdaient leur avenir, que cette situation devait cesser, car tout cela n’avait aucun sens à ses yeux.Didier Burnod, euronews :Valérie Gauriat merci beaucoup, et encore une fois soyez très prudente.

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