France : premier procès sur le génocide du Rwanda
par euronews-fr
Ouverture en France du premier procès d’un homme accusé de complicité dans le génocide rwandais. Pascal Simbikangwa, un ex-responsable des services secrets, est jugé devant les assises de Paris pour avoir incité et organisé les massacres. L’homme avait été arrêté en 2008 à Mayotte pour trafic de faux papiers. Paris a refusé la demande d’extradition de Kigali. Aujourd’hui les collectifs de victimes attendent justice.“C’est un grand moment d’histoire. C’est un grand moment pour les victimes qui attendent ce procès ici en France depuis 20 ans. Les victimes, les familles des victimes, et je dirais même les Français eux-même qui ont été certainement désinformés à l‘époque des faits”, assure Dafroza Gauthier du collectif des parties civiles pour le Rwanda.Les associations de défense des droits de l’homme dénonçaient depuis longtemps la lenteur de la justice française dans ces dossiers. Paris était accusée jusqu‘à présent d‘être une terre d’asile pour les acteurs du génocide.Pour Clemence Bectarte, avocate de la Fédération Internationale des droits de l’homme, “le message de ce procès c’est que la France ne sera plus jamais un abri pour ceux qui sont suspectés d’avoir pris part au génocide”. “On l’espère, après toutes ces années”, dit-elle. Le verdict devrait tomber mi-mars, juste avant l’anniversaire des 20 ans du génocide. Entre avril et juillet 1994, quelques 800 000 Tutsi et Hutu modérés ont été massacrés au Rwanda.
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