Ferguson craint une nouvelle nuit de tension
par euronews-fr
Après les affrontements de la nuit, la ville de Ferguson offre par endroit un paysage de fin du monde. Immeubles incendiés, policiers pris pour cibles, commerces pillés, les habitants ont crié leur colère après l’abandon des poursuites contre le policier blanc qui a tué en août un jeune noir de 18 ans, désarmé.Les autorités de la ville du Missouri estiment que ces émeutes sont plus violentes que celles qui ont suivi le drame. “Ce qui est dommage dans cette affaire c’est que ça pose un regard négatif sur notre communauté et ça fait reculer la justice sociale,” regrette Francis Slay, le maire de Saint Louis.Devant le commissariat de police de Saint Louis, un autre défilé pacifique, pour dénoncer le “racisme qui tue”, disent les Américains descendus dans la rue. “La situation de Ferguson fait écho à des défis plus larges. Dans de trop nombreux endroits une méfiance profonde existe entre les représentants de la loi et les communautés de couleur. C’est l’héritage de la discrimination raciale. C’est tragique parce que nul n’a plus besoin d’une bonne police que les communautés pauvres avec des taux de criminalité élevés”, a déclaré le président Obama.C’est donc la décision de blanchir le policier qui a allumé l‘étincelle, et pas seulement à Ferguson.Depuis le mois d’août le jury populaire a entendu 60 témoins. Un jury composé de neufs Blancs et trois Noirs. On ne sait pas qui a voté quoi, mais il fallait 9 voix au moins pour lever l’accusation.
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