Etat islamique, changement climatique, Ebola : Ban Ki-moon invité de Global conversation

par euronews-fr

Une multitude de crises globales : guerre, terrorisme, maladie ou changement climatique, l‘état des lieux inquiète. Les dirigeants mondiaux sont réunis à New-York pour un sommet sur le climat et l’Assemblée générale des Nations unies. Ces questions sont à l’agenda de ces rencontres et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon les évoque avec Isabelle Kumar.Isabelle Kumar, euronews : Le monde semble assez effrayant en ce moment. Le maintien de la paix et de la sécurité sont au cœur du mandat de l’ONU, avez-vous le sentiment que les choses s’emballent en ce moment, comme si elles devenaient hors de contrôle?Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU : L’ONU est à la tête de la lutte contre tous ces défis, y compris, l’organisation Etat islamique, l‘épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Bien sûr, il y a beaucoup d’autres problèmes, au Sud-Soudan, en République centrafricaine, en Libye, en Somalie. Il semble que nous vivons dans un monde de crises multiples, mais quand le monde est uni, nous pouvons gérer ces crises. Il est bon et encourageant de voir de nombreux dirigeants du monde entier assister à l’Assemblée générale de l’ONU. C’est le bon moment, ils doivent démontrer leur leadership. L’unité dans un même but est vraiment importante.Isabelle Kumar, euronews : Nous avons demandé à nos téléspectateurs mais aussi aux internautes de participer à cet entretien. Parmi eux, Dominik Gora vous demande si vous pouvez identifier la plus grande menace à l’heure actuelle.Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU : Cette Assemblée Générale se consacre à trois crises parmi les plus importantes. Tout d’abord, le terrorisme de l’Etat islamique, qui menace l’humanité tout entière. Nous devons l’aborder avec une unité et une solidarité très fortes. Deuxièmement, le changement climatique; c’est une question déterminante pour le monde dans lequel nous vivons. Nous devons contenir la hausse de la température mondiale en dessous de 2 degrés. Si nous n’agissons pas maintenant, nous devrons payer un tribut encore plus lourd. Enfin, l‘épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.Voilà les trois crises les plus critiques, les plus importantes et les plus sérieuses, qui requièrent une action urgente, une mobilisation de ressources massive et une volonté politique, et c’est ce qui nous a rassemblés ici aujourd’hui.Isabelle Kumar, euronews : Le président américain Barack Obama a dit qu’il pouvait utiliser l’Assemblée générale de l’ONU pour rallier plus de monde dans la lutte contre le groupe Etat islamique, Il dit qu’il veut “dégrader et détruire” ce groupe. Mais pensez-vous qu’il soit possible de détruire une organisation comme l’Etat islamique?Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU : Nous avons besoin de soutien concerté et sans réserve, et de solidarité pour faire face et lutter contre ce terrorisme, Nous devons donc mobiliser toutes les ressources. J’apprécie le président Obama, les leaders de l’Europe occidentale comme la France et le Royaume-Uni, l’Australie… Tous sont vraiment prêts à engager des moyens, et il y a encore beaucoup d’autres pays . Et si ce n‘était pas le cas, je crains que ce groupe terroriste ne se répande dans le monde entier.Isabelle Kumar, euronews : Seriez-vous prêt à négocier, vous le diplomate des diplomates, avec l’Etat islamique?Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU : Nous avons vu la barbarie, le tragique, l’inacceptable, des agissements inqualifiables avec la décapitation ou la brutalité. Et c’est ce que nous devons d’abord vraiment examiner. Nous devons afficher la forte détermination de la communauté internationale : nous ne tolèrerons pas ce groupe terroriste.Isabelle Kumar, euronews : La stratégie est si compliquée quand vous êtes confrontés à un groupe comme l’Etat islamique. Vous sentez-vous à l’aise alors qu’une coalition de pays engage des combats militaires en Irak sans l’aval des Nations Unies?Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU : En principe, les moyens militaires ne sont pas tout. Si on regarde les quatre années de crise syrienne, cette tragédie a fourni un terreau fertile au terrorisme, qui y a pris racine. C’est une situation très dangereuse et ce que l’on attend des dirigeants mondiaux, quel que soit leur pays, c’est qu’ils soient à l‘écoute de leur peuple. Quels sont leurs défis, leurs doléances, leurs aspirations?Isabelle Kumar, euronews : Mais soutenez-vous la campagne de bombardements en Irak, qui est menée par les Etats-Unis et la France?Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU : J’ai soutenu les opérations militaires en Irak menées à la demande du gouvernement irakien. Bien sûr, nous avons besoin de la solidarité de tous les pays qui ont les moyens et la volonté de remédier à cette situation, car il s’agit d’une menace contre l’humanité.Isabelle Kumar, euronews : Et qu’en est-il de la Syrie? Que faire avec la Syrie? La stratégie ici est loin d‘être claire. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères dit : “La S

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