Ecosse : pas d'indépendance mais plus d'autonomie

par euronews-fr

L’Ecosse avait pris le chemin de l’autonomie avec la mise en place en 1999 de son propre parlement. Cette situation résultait de la victoire écrasante du “oui” au référendum de 1997. La reine Elizabeth II, le jour de l’inauguration du parlement écossais, avait tenu à souligner je cite, “le moment oú le parlement écossais prend les pleins pouvoirs au service du peuple écossais”.Mais après le référendum de jeudi, il semble que l’Ecosse ne soit pas prête pour une totale autonomie. Et ce, au grand soulagement de David Cameron qui risquait de rétrograder dans l’histoire au cas oú il n’aurait pas réussi à conserver l’intégrité du royaume Uni. Pourtant, les conséquences politiques du “non” à l’indépendance sont importantes. Car le parlement de Westminster va devoir remplir ses engagements pour une plus grande autonomie de l’Ecosse. Sur la fiscalité et sur la protection sociale notamment. Et le temps passe vite. Cameron s’est engagé sur un accord avec les travaillistes et les libéraux en novembre. Cet accord précédera le projet de loi programmé en janvier 2015. La fiscalité sera l’un des points les plus délicats à négocier. Depuis 1999, le parlement écossais, à l‘échelle du terriroire est responsable des questions de santé, d‘éducation, de transport, des questions agricoles, d’environnement et de tourisme. La politique étrangère, la politique de défense, l’emploi et la sécurité sociale restant l’apanage de Westminster, tout comme le commerce et les questions énergétiques. Beaucoup de conservateurs estiment que plus de décentrallisation en faveur de l’Ecosse devrait être compensé par une moindre influence des députés écossais à Westminster. De plus, la promesse d’une dotation financière inchangée pour l’Ecosse, va susciter des demandes d’autres entités territoriales du Royaume. Chaque année, l’Ecosse reçoit 1.600 livres sterling de plus par habitant que le reste de la Grande Bretagne. Soit environ 2.000 euros. Cameron doit aller vite pour faire taire les sceptiques mais le premier ministre britannique a déjà prévenu qu’aucune réforme constitutionnelle ne débutera avant les élections générales de mai 2015.

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